« Le NPA n’est pas un parti de notables prêts à vendre leur âme pour un strapontin à l’Assemblée Européenne... »
Le NPA est d’abord très jeune et il a à faire ses preuves comme les autres. Avant lui, la LCR n’était tout simplement pas un « parti » d’élus, mais une ligue contestataire ne voulant surtout pas du pouvoir.
Il semble que ce soit sur cette quetion du pouvoir que nous ne soyons pas d’accord.
Vous le dîtes, le NPA exigeait des communistes qu’ils s’engagent à ne plus se présenter sur des listes communes avec les socialistes, aux régionales notamment.
Outre que ce n’est pas au NPA de fixer la stratégie politique du PCF, il s’agit là à mon sens d’une vision idéalisée de la politique qui ne correspond pas à la réalité. Pourquoi en effet le PCF prendrait-il le risque de perdre des élus qui se battent tous les jours contre la politique de Sarkosy en faisant ce pacte avec le NPA ?
Le fait de vouloir exercer du pouvoir que vous appelez sur le ton du reproche « guerre des places » n’est pas une tare en soi ne vous en déplaise. Il y a des élus qui conçoivent leur mandat comme un engagement pris auprès des électeurs qui doit être tenu et se battent contre des décisions contraires aux intérêts du plus grand nombre.
Enfin, compte-tenu de la situation sociale et politique, l’occasion était belle d’unir comme en 2005 tous les antilibéraux contre cette europe de la casse des services publics et des acquis sociaux et de faire respecter notre NON par une poussée significative de la gauche antilibérale.
C’est ce qu’ont décidé de faire le Parti de gauche, le PCF et la Gauche unitaire (unitaires du NPA) et tous ceux qui soutiennent leur démarche.