• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Tzecoatl

sur Peut-on supprimer l'argent ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Tzecoatl Tzecoatl 1er juin 2009 14:10

"L’une de ces solutions consiste à établir une gouvernance internationale autoritaire qui réalise au niveau mondial un collectivisme d’Etat, avec contrôle total des agissements des populations, ce qui rendrait rapidement obsolète l’utilisation de la monnaie. Chacun pourrait, suivant sa condition sociale, accéder ou pas à certains lieux, certains produits, certains services.« 
En fait, la seule solution est une incitation dictatoriale à l’autarcie individuelle, familiale ou communautaire (ex : Albanie communiste, Cuba sous embargo, niches communistes). C’est un modèle éminemment repoussoir s’il n’est pas choisi ou complété par l’économie marchande et le service public.

 »La dernière hypothèse serait la suppression de la monnaie au profit du « don gratuit », une pratique qui rappelle la religion mais qui n’est en réalité que l’aspiration profonde des êtres humains. Le don gratuit est un acte généreux qui se différencie de l’échange par son absence d’obligation de retour. Il implique la mise en place d’un système différent basé sur l’opulence et non plus sur la rareté. L’avantage d’un tel système est grand, car il permettrait à la fois de satisfaire aux besoins essentiels de tous, et cela sans nuire à autrui.« 

Le don à sens unique entraine des aigreurs anti-sociétales. La monnaie selon la définition de Aglietta et Orléan est l’instrument du don/contre-don.

 »Seulement voilà : il semblerait bien que la première hypothèse soit celle retenue. Face à l’immensité des dégâts engendrés par des siècles d’individualisme centré sur les valeurs de concurrence et de rareté, la tâche consistant à envisager le partage et l’opulence peut paraître irréalisable. Alors, au lieu de s’acharner à comprendre pourquoi le capitalisme fabrique de la misère, l’homme fait semblant de croire que c’est le capitalisme qui la supprimera. Ainsi il peut continuer ses agissements égoïstes, sans avoir à se retourner sur ses propres erreurs. ni entrevoir les conséquences de celles-ci.« 

Nous fonctionnons sous régime de darwinisme monétaire (plus de dettes que d’argent), cela est une issue tristement réaliste (mais par trop inégalitaire en faveur de ceux qui sont proches de la création monétaire) à l’heure de la prise de conscience des ressources naturelles et des fragilités écologiques. Cependant, ce darwinisme monétaire de la zone euro n’étant pas le fait d’autres ensembles monétaires, il n’a pas de justification écologique et malthusienne globale, sauf à servir de sombre exemple.

Par ailleurs, certaines forces (état notamment, privatisation de services publics, etc) essaieront toujours de surmonétiser les échanges économiques plus que de besoin.

 »Les suppressions des emplois liés à l’argent pourraient libérer l’homme de la contrainte du temps de travail, en lui en accordant plus pour la recherche de nouvelles méthodes, de nouvelles techniques favorisant l’amélioration des conditions de vie. Car ce système ne remet pas en cause le progrès technique : les défis qui attendent l’humanité sont gigantesques, et l’abondance en est un qui réclame beaucoup d’intelligences et de savoirs-faire. "
Oui, vous soulignez l’aspect bénéfique des crises, cependant les départs sont globalement loin d’être volontaires. On pourrait aussi peut-être s’aventurer à ajouter qu’une crise permet de donner de la place à de nouvelles technologies, de par l’espoir de profits qu’elles suscitent, détournant les entreprenants de celles dont les revenus sont devenus si faibles.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès