A l’évidence, les électeurs de gauche se méfient du PS, et non sans arguments.
La guerre fratricide menée en 2007 par les chefs de courants contre
Royal lors de l’élection présidentielle, menée par Jospin, DSK, Fabius
et leurs lieutenants qui les rend responsable de la victoire du pire Président que
l’on ait jamais eu.
La proposition faite par Royal à Bayrou entre les 2 tours, un homme de
droite tout de même, de lui confier la conduite du gouvernement.
La connivence affichée de Strauss-Kahn avec
Sarkozy a jeté un froid qui est devenu sibérien avec la publication de
positions franchement libérale du directeur du FMI comme si
l’éloignement géographique d’avec les français le libérait de toute
hypocrisie électoraliste.
Le passage de nombreuses personnalités « socialistes » avec armes et
bagages dans le camp adverse pour un maroquin ou des prébendes, comme
si leurs convictions d’hier n’était que postures de circonstance.
Le soutien implicite des élus PS à Sarkozy pour la modification de la
Constitution française favorisant le Président aux dépends des
contre-pouvoirs et le reniement des résultats du référendum sur le traité de Lisbonne
alors qu’il leur était possible de bloquer ces deux processus.
Le refus du PS de s’engager publiquement sur le démantèlement des lois
Sarkozistes s’il revenait au pouvoir, notamment sur le rétablissement
des libertés publiques, la dérive autoritaire, l’affaiblissement de la Justice anti-corruption.
L’absence de critiques concernant l’accord de Jospin
à Lisbonne donnant le coup de grâce aux services publics, ouvrant ainsi
la voie à la privatisation complète de France-télécom, EDF, GDF et
d’autres, et la constitution d’entreprises privées monopolistiques dont
on voit maintenant les conséquences néfastes pour les Français
contraints de payés plus chers un service en détérioration constante.
Pour tout dire la dérive droitière d’un parti d’élus embourgeoisés égoïstes, à bout de convictions, d’un parti au bout de son histoire.