Je prends comme point de départ la notion de « choix » qui effectivement est peut-être le cœur du « sujet ».
Avons-nous réellement le choix, dans le sens « choix de vie » ? Sincèrement, je ne pense pas, du moins nous l’avons complètement perdu depuis que nous sommes considérés uniquement dans le sens de « consommateurs ». Je viens d’ailleurs d’entendre encore un de nos élus Alsacien faire la promo de sa liste et qui parle de l’Europe des 500 000 000 de consommateurs. Tout est dit, réduit, prévu, planifié, quantifié,margé...la moindre de mes dissidence et c’est de nouveau le krach (sans Madoff ni Kerviel).
Alors que reste-t-il quand on a pas le choix ?
Acquérir une certaine capacité à la résilience, tenir le coup, faire avec ce monde qui nous bouscule de plus en plus. Je ne peux pas faire contre la société, surtout en tant que parent, c’est quasi impossible. Je suis obligé de « suivre le rythme », mais cela ne veut pas dire que je suis soumis.
Mais jusqu’à quand vais-je pouvoir tenir la cadence ? Pourquoi devrais-je encore augmenter ma cadence ? Quelle cadence devront suivre mes enfants ? Pour quel « bénéficiaires » ?
Pour quels « objectifs avouables » ?
Des vacances tranquilles sur l’île « paradisiaque » d’Ouvéa ou un forage en Birmanie ? Privilégier le tout nucléaire pour être « moins dépendant » des énergies fossiles ? Mais à quel prix...quel est le coût réel pour ceux qui suivent ? Quel sera la « liberté » de nos enfants et de leurs descendants avec tout ce que nous leur laissons comme « merde » pour assurer notre « plus que confort » de consommateurs ? Quel sera leur choix, encore plus réduit fatalement, à devoir traiter non seulement l’effet de serre, le gaz carbonique et les déchets nucléaires ?
J’ai confiance dans le libre arbitre de chacun, mais je n’ai plus confiance dans cette justice « de classe ».