Le réseau P2P permet de supprimer les distributeurs d’une oeuvre, qui se prennent des marges colossales sur leurs ventes. Résultat, les prix deviennent prohibitifs, et le public n’a pas accès aux artistes. Alors qu’il est demandeur de culture ! Tout naturellement, il télécharge.
Bien sûr, ce n’est pas parce qu’on peut supprimer les coûts de distribution, que une oeuvre doit être gratuite. Mais il est possible de faire vivre des artistes sur la base de nouveaux modèles de distribution, axés sur Internet. Les artistes peuvent vivre en vendant des cd à quelques euros. Ils peuvent ainsi s’assurer des conditions décentes de création, et continuer à ravir leur public.
Et de toute façon, un artiste a-t-il besoin de vivre dans le luxe ? Est-il nécessaire à sa création qu’il vive dans des villas, fréquente les hôtels les plus chers ? Je n’en suis pas sûr. Les artistes n’ont pas besoin d’être starisés pour faire de la bonne musique.
Il existe des moyens de profiter d’internet, pour inventer de nouveaux modèles économiques à nos industries culturelles. Profitons-en ! Cela permettra la découverte de nouveaux artistes tout en continuant à assurer une diffusion mondialisée. Bien sûr, je n’ai pas la solution. Mais franchement, pensez vous que la culture, activité essentielle à l’homme, s’effondre par manque d’argent
?
Plutôt que de protéger une industrie en péremption, par le biais de la loi DADVSI, le gouvernement devrait réfléchir à la manière de favoriser de nouveaux entrepreneurs. Ceux-ci pourraient envisager de nouvelles manières de promouvoir la culture, l’éducation, fondement essentiel de notre démocratie. Comment le gouvernement compte-il redonner confiance aux Français, juguler la crise et la morosité ambiante, s’il montre sa peur de l’avenir ? C’est pourtant ce qu’il fait avec son projet de loi.