Si les images de la Terre qu’il nous livre sont splendides, j’ai également trouvé le commentaire de Yann Athus-Bertrand pauvre en arguments et surtout très en deçà de ce qu’il faudrait pour susciter une réelle prise de conscience non de la dégradation de l’envvironnement, assez partagée aujourd’hui il me semble, mais des solutions à mettre en oeuvre pour freiner cette tendance, voire l’inverser.
Yann Arthus-Bertrand semble au final nous dire que nous sommes tous coupables et ne dénoncent pas le tout routier, les pollutions industrielles et les droits de polluer et les politiques qui encouragent ces options.
Comment fait-on pour que des populations qui exploitent la forêt et en vivent comme à Madagascar par exemple, un des pays les plus pauvres du monde, et qui font disparaître la forêt primaire, puissent se reconvertir dans d’autres activités et en vivre ?
Ne faut-il pas évoquer alors la nécessaire coopération entre les pays du nord et du sud pour sauver l’environnement de la planète ?
Comment fait-on pour enrayer les pratiques d’agriculture intensive au sud de l’Espagne ou ailleurs qui assèchent et empoisonnent la terre et pour développer de nouveau les cultures vivrières respectueuses de l’environnement et permettant une réelle autonmie alimentaire des peuples ?
Comment fait-on pour sauver les abeilles pollenisatrices d’une grande partie des espèces végétales consommées par les hommes ?
Aucune réponse à ces questions dans ce film de Yann-Arthus Bertrand dont la beauté des images nous laisse presque impuissants dans la nostalgie d’un monde en train de disparaître tant le silence est grand sur les rémèdes à apporter.
Ce grand photographe aurait dû à mon avis laisser le soin des commentaires à d’autres. C’est dommage.