Le voile permettrait donc aux femmes musulmanes de sortir de chez elles, d’accéder à l’espace public (au sens physique du terme), de fréquenter des établissements scolaires et donc de s’instruire…., bref de disposer d’une capacité (je n’ose employer le terme de « liberté ») de mouvement et de déplacement dont elles ne pourraient pas jouir, faute de voile, dans une société qui, en raison de ses convictions religieuses, les soumet à un certain nombre d’interdits et de tabous !
Une femme ne serait-elle pas un être humain à part entière disposant, à ce titre, des mêmes droits, universels et inaliénables, que n’importe quel homme ? Que sont ces sociétés et ces convictions religieuses qui « concèdent », « tolèrent », « admettent », « supportent »… des « permissions » aux femmes et des droits aux hommes, droits qui vont jusqu’à la faculté d’accorder ou ne pas accorder, de retirer ces « permissions » à « leurs » femmes, voire à toutes les femmes ? Pourquoi, dans le même espace et dans le même temps serait-il fondé de juxtaposer des libertés d’hommes à une « libération » des femmes, libération qui ne serait jamais que quelques miettes des libertés des hommes ?
Toutes les religions, sans exception, sont ennemies de la cause humaine et chacune d’elle arbore des drapeaux aux formes, apparences, couleurs… variées…, parfois même sous une forme anodine, quasi câline, comme par exemple, l’écharpe de la théocratie tibétaine.