Pour recentrer un peu le débat ;

Je fais, ici, le simple CONSTAT ; indéniable, irréfutable, que la grande majorité des citoyens, en s’abstenant, signifie qu’elle ne se reconnait plus dans aucun des partis censés représenter ses intérêts.
Avec 60% d’abstentions, ce constat est indéniable.

Ceci, notamment, chez les jeunes, puisque : "« En France, 81 % des moins de 30 ans se sont abstenus, relève Marco Di Giusto. Quand ils ont voté, ils ont soutenu à plus de 25 % Europe Écologie. »

Je dis que ce constat est un échec terrible pour la démocratie, qu’il marque un rejet, une désespérance de la majorité des citoyens,et d’une grosse majorité des jeunes, dans des institutions qu’ils ne reconnaissent pas.

Je dis que cette situation est ESSENTIELLEMENT imputable aux forces au pouvoir ; puisqu’elles ont dénié l’avis majoritaire du NON quand il y a eu référendum, et qu’elles ont ainsi berné et désavoué l’expression de la volonté populaire.

Je dis qu’hélas, en face, il n’y a plus de force d’opposition crédible en laquelle les citoyens pourraient se reconnaitre : le PS ayant, depuis longtemps, par ses compromissions avec ce système ultralibéral que rejette une grande majorité de citoyens, perdu toute crédibilité d’offrir une autre solution.

Je dis que ce rejet des partis politiques est un danger pour la démocratie, parce que, quand les courroies de transmission entre le peuple et les organes chargés le représenter, défendre ses droits et ses intérêts sont rompues, la porte est ouverte à des moyens d’expresion, de revendication, illégaux, violents, que plus personne n’est en mesure de contrôler.
On s’indigne devant les séquestrations des patrons, devant les manifestations sauvages des mécontentements ? Ce n’est que le début.

Je dis qu’en réponse à ces inévitables manifestations, le système va répondre par la répression, le renforcement du régime policier, la restriction des libertés individuelles, les lois liberticides, le fliquage de la population ; et, qu’en réponse à cette répression, les contre-violences vont nécessairement se renforcer, et se durcir.

Je dis, donc, que tout ceci est un échec catastrophique pour le processus démocratique, et je mets au défi quiconque de me prouver le contraire.

Je dis qu’un parti, disposant du pouvoir absolu depuis 2 ans, se trouve conforté par moins de 12% des électeurs, et qu’au lieu d’en tirer lucidement les conséquences, il va se renforcer dans son pouvoir autocrate ; et que ceci aussi, va constituer une atteinte aux fondements de la démocratie.

Je maintiens, je persiste, je signe, et je prends date ; quand la démocratie se trouve ainsi déniée, baffouée, rejetée, c’est le terreau idéal pour ; soit la résignation, et l’instauration d’un système de plus en plus liberticide ; soit la désespérance, ce qui peut conduire aux réactions les moins controlables.

Je dis donc que le pire, dans un cas ou dans l’autre, est à venir : la suite des évènements nous le montrera.

Quant à ceux qui, dans tel ou tel camp, se réjouissent de cette situation, qu’ils ne viennent pas pleurer ou s’indigner, demain, de ses conséquences ; ils en partageront la responsabilité.

A suivre...