" Tous croient bon s’investir d’une mission politique alors qu’ils sont
maladroits à ce jeu. « j’ai malheureusement le sentiment que vous même l’êtes un peu, Frédéric...
» Ils ne réussissent pas à faire la synthèse entre
contemporain, modernisme et respect pour la tradition " il en est un qui y est arrivé parfaitement bien, c’est Allan Stivell. Il est arrivé à accorder le folklore traditionnel avec les instruments d’origine sur un rythme contemporain tout à fait nouveau et indémodable.
Ce que j’aime particulièrement dans la musique actuelle sont les sons nouveaux. Les échantillonneurs sophistiqués arrivent à mélanger des sons complètement hirsutes et, en modulant avec sensibilité la puissance de chacun, fabriquer des mélanges détonants. Qui aurait pensé que des pierres qui résonnent auraient pu un jour être incorporé avec des tubes inox et même des casseroles en cuivre ? Qui aurait pu croire qu’avec un baril de deux cent litres de fuel, les antillais arrivent à construire des sortes de xylophones extrêmement sonores ? N’avez vous pas remarqué comme les films tels celui de YAB ou NH, sont soutenus par des musiques d’on ne sait où elles sortent, mais où des voix absolument pures et mélodieuses permettent d’envoler l’esprit en accord parfait avec le magnifiques images ? De toutes façons, tant que l’on n’aura pas ajouté de nouvelles notes à l’octave, il sera impossible d’innover en matière de mélodie. Il ne reste donc que les harmonies et les sons à développer, ce qui rend la musique beaucoup moins populaire puisque beaucoup plus riche en notes et donc plus difficile à intégrer pour les cerveaux formaté au boum boum. La musique mercantile est une autoroute toute droite entre deux murs de pubs et panneaux indicateurs de prix et d’obligations sous peine d’interdictions, alors que la musique libre est un réseau extrèmement complexes de petits axes pittoresques où l’on ne rencontre pas grand monde. Il faut être libre pour s’y aventurer et impayable est la récompense. L.S.