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Commentaire de Fredon

sur Pour que Copenhague fasse mieux que Kyoto


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Fredon 11 juin 2009 08:18

l’archétype de l’overdose
Que l’auteur me pardonne mais ce texte illustre exactement le pilonnage auquel on assiste pour nous faire entrer dans la tête que le climat est LA question qui éclipse toutes les autres, étant entendu que le réchauffement est, pour vous, une donnée indiscutable !
C’est bien ça le problème, comme s’il n’y avait pas assez de pollutions à réduire, mais le surplus de CO2 bouleverserait notre climat dans le sens d’un réchauffement irréversible !
Là se situe l’imposture scientifique et idéologique, pas dans la nécessité de s’attaquer aux atteintes à l’environnement et à leurs conséquences sur la santé publique.
Pour l’illustrer, vous nous dîtes « n’attendons pas que la mer arrive dans notre jardin pour devenir écolos » ou encore, mangeons moins de viande et coupons éthique nos forêts, abandonnons nos voitures...
Et vous ajoutez « même si les grands groupes industriels traînent la patte, il ne faut pas les accabler de tous nos maux. » Les pauvres, ils ont des actionnaires à satisfaire, il faut les comprendre.
Tout est dit : conservons notre bon vieux système capitaliste et faisons qu’il devienne écolo, moral et éthique...L’air est connu mais il est légèrement vicié.
Cela évite de s’interroger sur : pourquoi en sommes-nous là ? Tous les hommes auraient-ils la même responsabilité dans les dégradations de notre environnement ?
Les lobbyes industriels, financiers et leurs fondés de pouvoir à la tête des Etats et des institutions qui sont là pour perpétuer leur domination, ne sont-ils pas, en fait, les pompiers-pyromanes auquels il faudrait s’en remettre pour résoudre les problèmes économiques et sociaux (mot que vous ne prononcez pas) tout en respectant l’environnement, en amont, au niveau de la production des biens et services qui ne devraient pas, pour un grand nombre (énergie, eau, santé, éducation, culture...) tomber dans le domaine marchand. En même temps qu’il serait indispensable de repenser à une autre répartition des richesses produites par le travail. Aux inégalités sociales et entre pays dont l’immense majorité continue à vivre dans la pauvreté absolue. Franchement, ce n’est pas ça la priorité des priorités ?
Cela n’enlève bien sûr rien à la modification nécessaire des comportements individuels, en particulier dans les pays les plus industrialisés, contre les gaspillages et les pollutions domestiques. De grâce assez de culpabilisation.
Un dernier mot sur votre allusion au vote écolo du 7 juin. Là, vous ne manquez pas d’air : 60% d’abstention et vous y voyez un succès ? Relativement à d’autres (UMP, PS) qui ont perdu plus de la moitié de leur électorat présidentiel du 1er tour, peut-être, mais quand on arrive à un tel constat de désaffection, c’est qu’il y a un problème de confiance dans la gestion de l’Europe qui se fait sans les peuples et contre eux.
René Fredon


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