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Commentaire de barbouse

sur L'éclatante victoire du parti abstentionniste


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barbouse, KECK Mickaël barbouse 11 juin 2009 08:45

Bonjour,

le bénéfice de l’abstention est multiple : déjà moralement, individuellement, il vous permet de vous dire que vous ne cautionnez pas, certe vous subissez, déplorez, regretter mais au moins vous ne tendez pas le baton pour vous faire battre.

collectivement, quand une société bascule dans l’abstention, elle amorce une mutation sur les bases de son contrat social et une multiplicité de leadership se créent, obligeant ces derniers a réviser leurs copies et a « s’entendre » au lieu de s’écouter parler. 

Elle donne tous les signes de la fragmentation et de la division au delà de sa capacité a harmoniser une importante communauté de destin. En exemple c’est une France « une est indivisible » qui se sent une nation, et assez forte, a l’inverse une France communautarisé, une europe à 60% d’absention c’est une Europe divisée dont la représentation politique n« incarne que des gestionnaires d’intérêt qui y cherchent des avantages et des contreparties.

C’est donc une europe fragile, qu’il est facile pour les intérêts extra européens les plus puissant, de manoeuvrer, de diviser. Au moins en ne votant pas, on la montre tel qu’elle est.

Aucun souffle d’engagement, aucun sentiment d’appartenance a une échelle d’unité de destin plus grande que son pays, son continent.

Aussi, quand on est parent et qu’on se désole déja par avance du destin qui attend nos enfants parce qu’on est pas assez bien né dans une caste »régnante« , et que l’on estime l’inégalité plus certaine que son inverse,

ne pas voter et pousser à l’abstention massive est plus sociologiquement efficace que voter pour du » changement« qui en fait est de l’aménagement d’accomodement pour que les mêmes perdurent tranquillement.

Meme si bien sur les élus font »comme si« de rien était, il n’en reste pas moins que la pression sur leur épaules et les constats fréquents qu’ils sont rejeté, que leur ordres sont peu suivi de fait, d’actes concrets, etc... les uses plus certainement que l’impression d’etre aimé, suivi, soutenu, etc..

D’ailleurs c’est bien pour ça qu’ils ne gouvernent plus que par la peur a partir d’une certaine distance du peuple, et en font l’assise de leur pouvoir, on laisse monter l’insécurité, on sait que les gens vont voter »sécure« , on montre la banquise qui fond, on sait que les gens vont voter écolo, etc, etc,

Aussi, ne pas voter ne sert pas fondamentalement a rien, et n’est pas sans conséquences, même si cela ne change pas le casting des gens qui » ont le job« et qu’ils continuent, cela change »l’ambiance« et la pression sur leurs épaules. 

il en est de même pour un simple parti politique, prenez le PS, plus il perd, plus il se divise, moins il mobilise, plus il montre ses faiblesses réel ( bourrage d’urnes, etc), parle de »travailler pour les français«  parce qu’on a compris que cela n’allais pas de soi au PS,
 
et la tension sur leur épaules et sur leur visage n’est plus la même au fur et à mesure où ils sentent le fossé qui s’est creusé entre eux et la »masse populaire« dont je fais parti. 

et bien c’est la même chose avec une abstention massive vis a vis d’une présidentielle, par exemple, certe les éléphants restent, mais leur job est infaisable et le climat est tout autre. 

Je ne donne qu’un exemple, si un ordre est donné par celui qui a l’aval du plus grand nombre, naturellement on considère spontanément que son ordre est a suivre, parce que c’est » celui du plus grand nombre", mais s’il est donné par quelqu’un qui représente a peine 30% et que vous etes dans les 70% ? Oui bien sur les 70% sont divisés, pas d’accord, etc, mais majortaire quand même, l’ordre vous le suivez avec confiance ou avec défiance et rejet ?

amicalement, barbouse. 


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