A Paul Cosquer
Je me moque un peu de savoir si je nuis ou pas à François Bayrou, je n’ai de compte à rendre à personne... J’ai juste retracé la tentative de François Bayrou dans une série d’autres tentatives de 3e voie au centre depuis 1958 (Defferre, Lecanuet et JJSS) qui ont été (hélas pour moi) autant d’échecs (JJSS a même terminé aux européennes du 7 juin 1979 à 1,84% !). Ces tentatives n’ont plus été renouvelées depuis Mitterrand et l’alliance du PS et du PCF et François Bayrou n’a pas manqué de courage en profitant de la situation où, en 2002, la « gauche plurielle » s’est disloquée.
J’ai été électeur de François Bayrou, alors relisez mieux mes propos. Il est clair que François Bayrou croit en son destin (et tant mieux pour tous les candidats, s’ils ne croient pas en eux, pas la peine de demander aux électeurs de croire en eux). Je ne dis pas qu’il serait « fou » d’élire Bayrou (et ne pas voter pour un candidat ne signifie pas qu’on croit qu’il serait fou de l’élire, que de raccourcis, Paul !), mais il est clair que son ambition présidentielle prévaut sur toute autre considération, notamment sur son projet européen. Et elle ne date pas de 2002, son ambition présidentielle !
La démagogie, François Bayrou en a usé en 2006 et ça a marché (ce qui m’a réjoui). Cela ne signifie pas que Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal n’en ont pas usé et abusé (au contraire), mais c’est aussi l’étonnement d’une journaliste qui bossait au début à L’Express, Michèle Cotta, face aux dérives démagogiques de son ancien patron, JJSS capable pourtant d’analyses fines et nuancées par ailleurs.
Et concernant le projet européen, c’est malheureusement un fait, François Bayrou a mis en sourdine ses idées européennes pour rester sur le terrain national. Du fédéralisme, je l’avais entendu en parler en 1989 en petit comité. Aujourd’hui ?
Et je ne vois pas pourquoi vous évoquez les propos sur le capitalisme de Ségolène Royal (qu’elle dise souvent n’importe quoi ne m’étonne pas), qui n’ont rien à voir avec le sujet. Le PS, qui s’est effondré, a eu au moins la pertinence de rappeler sa position ferme en faveur de la construction européenne (que ce soit sincère ou pas, je m’en moque, ce qui est clair, c’est que se dire fédéraliste n’est pas porteur aujourd’hui), alors que François Bayrou aurait dû apparaître comme le présidentiable le plus européen du pays (il a préféré rester au niveau d’un antisarkozysme stérile, c’est dommage).
Après, qu’il soit mort politiquement ou pas, je ne suis pas madame Soleil et si on a l’exemple de Rocard en 1994, on a aussi celui de Sarkozy en 1999 dont le très mauvais score aux européennes ne l’a pas empêché d’atteindre l’Elysée huit ans plus tard...
Cordialement.
26/09 12:18 - rouldug
Bon, ce que j’ai écrit correspond à un geste d’humeur suite aux déclarations (...)
14/06 11:02 - solo
Article intéressant. Mais que deviendraient les électeurs du Modem si Bayrou n’existait (...)
13/06 18:37 - fredleborgne
Il va quand même bientôt y avoir des déçus du Sarkozysme. N’oublions pas qu’il a (...)
13/06 13:30 - rouldug
Je cite l’auteur de l’article : « On aurait pu penser que le corpus doctrinal (...)
13/06 10:20 - morice
13/06 09:33 - bernard29
Et Bayrou va aussi se pavaner sur le perron de l’Elysée. !!!! Il ne manque pas (...)
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