@ Octavien et @ italiasempre
Bien sûr que je suis un peu « carré » mais j’essaie de raisonner,
avec réalisme, et en « ancien militaire ». Je veux dire par là que ce
n’est pas seulement Rome et ses alliés d’Italie qui ont pu mettre sur
pied et fournir les importants contingents constitués pour imposer
l’empire romain, et je précise le mot « déjà constitués ». Cela suppose
des opérations de mobilisation et des sociétés déjà organisées et, en
cela, la Gaule, organisée en cités, était un réservoir idéal de troupes
combattantes, notamment en pays éduen. Que dit Tacite au moment du
soulèvement de la Gaule contre Néron : que la Gaule était riche et
l’Italie sans ressources. Que dit Strabon qui décrit la Gaule en
s’inspirant, voire en recopiant Posidonios (donc avant la conquête) :
la même chose. Je persiste et signe. L’Histoire ne se fait pas
seulement avec des traités, c’est l’apparence, mais avec des hommes et
des combattants qui occupent le terrain, c’est la réalité.
Pour revenir à Alésia, sujet de cet article, quel est le pays qui a
donné au soulèvement de Vercingétorix son importance et son caractère
presque national ? Le pays éduen. Qui a « géré » cette guerre, côté
gaulois ? le pays éduen. Faisons un bond dans le temps. Où étaient les
Romains à l’importante bataille de Mursa qui vit, en 351, s’opposer
l’empereur d’Orient et d’Occident (l’empereur Magnence porté par les
Eduens) ? Mursa, c’est Julien, je crois, qui dit que ce fut un
règlement de comptes entre les Illyriens et les Celtes. Tout cela
montre bien une montée normale en puissance des Gaules qui n’est
évidemment pas partie de rien.