Allain :
Mais, ma parole ! vous ne lisez pas tout ce que j’ai écrit (pas la première fois d’ailleurs). « Régime sioniste » c’est l’euphémisme pour désigner Israël. Alors argumentez si vous voulez, et demandez-vous si ’rayer Israël de la face du Temps’ (j’utilise les termes précis) n’est pas en soi un appel à l’élimination des Juifs d’Israël - puisqu’ils sont, pour l’ensemble, attachés à l’existence de leur Etat. De toute façon, AUCUN chef d’Etat ne lance semblable appel à l’endroit d’un autre Etat, sauf Ahmedinejad. Quant aux dirigeants israëliens qui en appellent à une attaque contre l’Iran, outre qu’il s’agirait, « pire qu’un crime, une faute », ils ne sont ni chef d’Etat, ni Premier ministre. Et en tout état de cause n’aurai jamais proféré pareilles menaces si Ahmedinejad ne les avait pas menacés d’abord.
L’argument des Juifs iraniens est fallacieux - Ahmedinejad veut bien de dhimmis soumis. Dans ce sens, la comparaison hitlérienne est excessive. Mais comme Ahmedinejad s’est de plus acoquiné avec les négationnistes, à coup de grosses déclarations médiatiques, ce rapprochement ne pouvait manquer.
Le plus absurde dans l’histoire c’est qu’il n’y a aucun conflit fondamental entre Israël et Iran, tous deux des états qui remontent à l’antiquité la plus lointaine. C’est seulement que le régime des mollahs a décidé, dès les origines, à être plus royaliste que le roi, en l’occurrence les Palestiniens, pour d’obscures raisons théologiques. Et sans doute, nous dirait Naipaul, en raison de la « névrose primaire du converti ».