Sans animosité avec l’auteur je crois qu’il a des souvenirs un peu sclérosés des sixties/seventies.
Je ne reviendrai pas sur le fait qu’il n’y a jamais eu de musique hippy, et si tant est qu’on puisse en définir une elle serait plutçot assimilable à ce qu’on appelait « protest song » de Guthrie à Dylan en passant par Baez.
En ce qui concerne le reste du rock, les journaleux avaient trouvé ce nom que chaque défenseur d’une paroisse musicale trouvait « naze » : la pop-music.
A y réfléchir aujourd’hui je trouve que c’était si nul que ca nous fit oublier d’énorme pans de cette musique qu’on écoutait à grand renfort de Patrice BLANC-FRANCARD, de Claude VILLERS ou d’Olivier NANTEAU.
Où sont donc passé tous ces musiciens atypiques sinon oubliés, qui donc se souvient des Allman Brothers alors qu’on encense le Layla de Clapton, qui parle de Lynyrd Skynyrd alors qu’on entend Sweet Home Alabama à longueur de pub TV.
Idem les souvenirs tronqués du Yardbird où Page et Clapton sont rois occultant le trop méconnu Jeff Beck dont le BBA fut une apogée du lead trio.
Ce A de BBA, Carmine Appice, le créateur du heavy-drum avec Vanilla Fudge puis avec Cactus la mythique influence de Van Halen, joua avec des pointures allant de Stanley Clarke à Pink Floyd passant par Ozzy ou Ted Nugent, et le pire engendra un fils, Vinny aussi démentiel avec Axis, Black Sabbath ou Dio.
Qui se souvient de West, Bruce & Laing, de Mountain de Jethro Tull ?
Tout un monde disparu de nos mémoires au profit de nouveaux venus ni pires ni meilleurs, certainement très différents dans toutes les conceptions utopiques de la musique d’alors, différents car baignés de valeurs amalgamées de rock, folk, jazz, punk et autres notions existencielles qui dépassent sans doute quelques vieilles générations pliant sous une lourde mythologie quelque peu réfrigérée.