Tout le monde ne participe pas au défoulement dicté par les grands médias :
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article
Embarras
Mais alors qu’une poignée seulement
d’observateurs indépendants étaient sur le terrain pour rendre compte
du déroulement du vote, les experts de l’Iran qui se sont penchés sur
les résultats sont dans l’embarras pour établir une analyse claire de
la situation et, le cas échéant, révéler une éventuelle fraude.
Ken
Ballen, président du groupe de réflexion « Terror Free Future » basé à
Washington, avait conduit il y a trois semaines un sondage par
téléphone auprès de 1.001 Iraniens. Cette enquête, conforme aux
résultats de samedi, donnaient une confortable avance pour M.
Ahmadinejad, avec 34% des intentions de vote, contre 14% pour M.
Moussavi.
"M. Ahmadinejad était devant, à deux contre un. Est-il
plausible qu’il ait remporté l’élection ? Oui", avance M. Ken, tout en
soulignant que 27% des personnes interrogées au moment du sondage
étaient indécises et que « tout a pu changer » le jour de l’élection.
Incohérences
Les
partisans de M. Moussavi pointent eux la grande rapidité avec laquelle
des millions de voix ont été comptées, ou encore la victoire surprise
de M. Ahmadinejad dans la propre ville de M. Moussavi.
M.
Moussavi fait partie de la minorité azéri, importante dans cette
région, dont les électeurs auraient -théoriquement- dû voter pour lui,
remarque Ali Alfoneh, un expert de l’Iran de l’American Enterprise
Institute. Mais là encore, les analystes en restent au stade de la
spéculation, d’autant que le sondage mené par M. Ballen montre que
seulement 16% des Iraniens azéris entendaient voter pour M. Moussavi,
contre 31% pour M. Ahmadinejad.
Analyses
Walter
Mebane, un universitaire du Michigan (nord), a également passé à la
loupe les résultats de l’élection, grâce à une série d’outils
statistiques conçus pour détecter les fraudes, baptisés "autopsie
d’élection". Les moyens d’analyse divergent, mais les résultats sont
finalement les mêmes : en comparant les données de 366 districts avec
ceux de la précédente élection présidentielle en 2005, M. Mebana a
relevé que les résultats de samedi étaient conformes aux tendances qui
existaient précédemment.
"En 2009, M. Ahmadinejad a fait ses
meilleurs scores dans les villes où il bénéficiait déjà de ses plus
forts soutiens en 2005", explique le spécialiste, tout en soulignant
que les informations fournies par les autorités iraniennes ne sont pas
assez détaillées pour faire une analyse exhaustive.