Une tres bonne page de Arretsurimages :
Iran : Moussavi, chouchou de la presse internationale
Pour beaucoup de médias français et étrangers, c’était quasiment écrit : l’ex-conservateur pur et dur, rebaptisé « centriste » (adjectif utilisé dans le titre d’une analyse de Libération page 4 vendredi 12 juin 2009) Moussavi, le « réformateur », allait l’emporter tandis qu’Ahmadinejad risquait « d’être largement battu » (début de l’article toujours en page 4 ).
« Dans le sillage d’une jeunesse libérée, les Iraniens, qui votent aujourd’hui, pourraient bien tourner la page Ahmadinejad »
expliquait le chapeau de Une Libération le même jour avec un titre
évoquant un Printemps, qui pouvait rappeler aux plus vieux lecteurs le « Printemps de Prague »
avant la chute du rideau de fer qui enfermait les pays de l’Est sous le
joug soviétique. Un parallèle que l’on retrouve dans la dernière phrase
de l’article de la page 4, qui parle d’une « révolution de velours » semblable à celle qui s’était soldée par la chute du communisme en Tchécoslovaquie."
Dimanche 14 juin, France Info, à 7 h du matin réutilise la formule, mais à titre post-électoral « le pouvoir craint une révolution de velours » en la mettant dans la bouche d’un diplomate anonyme.
En page 4 (ci-dessous, à droite) Libération du 12 juin écrit sous la plume de son correspondant à Téhéran : "Les électeurs iraniens ne sont jamais là où on les attend. En 2005, ils
avaient élu, à la stupeur des diplomaties du monde entier, un inconnu :
Mahmoud Ahmadinejad. C’est ce même homme, qui incarnait alors la
rupture avec le système et passait il y a encore quelques semaines pour
le grand favori, qui risque aujourd’hui d’être largement battu." Malheureusement Ahmadinejad a largement gagné, avec plus de 60 % des voix contre 33 % pour Moussavi.
Edifiant.