Faut voir...
Avant la découverte des traitements de l’eau, la boisson la plus commune du peuple était...le vin ou la bière.
Le vin n’était pas consommé pur, mais dilué dans de l’eau. L’alcool présent dans le vin éliminait une partie des bactéries et rendait l’eau presque potable.
Boire de grandes quantités d’eau « pure » au moyen âge, ou même avant les Lumières, était un véritable suicide : l’eau était déja polluée par tous les rejets organiques des villes ou les égouts n’existaient pas, ou quasiment pas. Les campagnes n’étaient pas mieux loties. L’eau était extraite des rivières mais on ne pouvait pas forcément savoir si un chien crevé dans un trou d’eau répandait ses entrailles et ses bactéries pathogènes ou non. L’eau des puits était mieux protégée mais elle n’était de toute façon pas stérile non plus. Les épidémies bactériennes ou virales se répandaient à partir des points d’eau et faisaient des ravages parmi la population.
Au milieu du XIXè siècle, la dernière grande épidémie de choléra de Londres prit fin quand un médecin du nom de Snow se rendit compte que la grande majorité des cas de choléra se produisait au niveau d’une pompe publique. L’eau de cette pompe était puisée quasiment à la sortie des égouts de Londres. Snow fit fermer cette pompe (ce en quoi les habitants du quartier protestèrent vigoureusement, car cela les forçait à aller chercher l’eau à une pompe plus lointaine...) et le choléra disparut.