« C’est une interprétation. »
Oui ! Une interpretation qui rend bien compte du rôle de la religion chrétienne dans la soumission de l’Homme au pouvoir dominant.
« Et comment construit-on une morale sans postuler un libre arbitre ? »
La morale n’a effectivement pas lieu d’exister sans libre arbitre. Mais je ne pense pas que Freud postule l’inexistance du libre arbitre (j’avoue ne pas être spécialiste) mais sa « finitude ». En tout cas la justice actuelle reconnais ce principe. Ainsi beaucoup de personnes sont jugées irresponsables de leurs actes (folies permanente ou passagère). De plus ne peut-on pas considérer que l’existance de certaines circonstances attenuantes (en particulier dans les crimes passionnels) implique aussi une limitation de ce libre arbitre ?
« Et voilà en quoi le matérialisme conduit au nihilisme ! Soit le libre arbitre existe, soit le crime n’existe pas, Mr Karamazov. Si tout est régi par les lois de la physique, où est le libre arbitre, et où est la morale ? »
Vous limitez le matérialisme au déterminisme qui n’est qu’une fraction des théories de la Physique.
La mécanique quantique nous a appris à « relativiser » ce déterminisme. En effet si on ne peut pas connaitre exactement la position et la vitesse d’une particule à un instant donné (principe d’Heisenberg), on ne peut jamais déterminer sa trajectoire réelle et précise.
Philosophiquement cela a des implications importante.
La physique moderne n’est pas entièrement déterministe, la statistique tient un rôle très important, en particulier en thermodynamique.
Si vous rajoutez par dessus une dose de théorie du chaos, on obtient.... un beau merdier.