J’ai trouvé le Basilosaurus très bien fait (excepté que je n’adhère pas à la théorie selon laquelle les moignons de pattes arrière servaient à l’accouplement). Par contre, l’Ambulocetus me paraissait assez mal ficelé, comme beaucoup de quadrupèdes dans leurs reconstitutions.
En ce qui concerne le mythe du serpent de mer, ce n’est pas le Basilosaurus qui en est à l’origine, mais à l’inverse, ce sont certains cryptozoologues qui ont suggéré que ce mythe pouvait être dû à la survivance d’un Basilosaurus (de même que d’autres avaient suggéré que le monstre du Loch Ness pouvait être un plésiosaure). La probabilité est très faible, compte tenu de la taille de cet animal qui, contrairement aux calmars géants qui se cachent dans les abysses, devait remonter en surface pour respirer. Il est sûr que si, par hasard, il a existé aux temps historiques, il n’existe plus aujourd’hui. Mais il a pu disparaître récemment sans qu’on n’en retrouve la moindre trace. Je n’y crois pas, cet animal était trop en concurrence avec les cétacés actuels plus évolués pour avoir survécu, mais dans le fond, ce n’est pas impossible.
Quant à son nom, il faut savoir qu’il fut également nommé Zeuglodon, mais il existe une règle en nomenclature zoologique et botanique, qui est celle de l’antériorité. Zeuglodon étant postérieur à Basilosaurus, c’est ce dernier qui est valide. Sans cette règle, les êtres vivants seraient renommés constamment au gré de l’humeur des chercheurs. D’ailleurs, cette règle n’est pas appliquée pour les taxons de rang supérieur (famille, ordre, classe, etc.), ce qui nous vaut en ce moment des bouleversements à mon sens nuisibles en termes de compréhension générale dans la classification du vivant