@Lola
votre exemple n’est pas mauvais puisqu’il illustre l’impossibilité effective aujourd’hui d’une réponse globale de l’Islam face à ses démons ou contradictions.
La monarchie marocaine témoigne de l’ambivalence du fait musulman : le roi y a statut de commandeur des croyants, statut à double nature voir plus : politique et religieuse. Cependant l’impact de la globalisation économique, des liens économiques/historiques avec l’Occident, l’immigration, le profil ethnique particulier de ce pays font que toute « réforme » religieuse au Maroc n’aura qu’un impact limité géographiquement.
De toute manière, l’Amir Al Mouminin du Maroc ne peut être considéré que comme une autorité vis à vis de ses sujets, non pas des musulmans en général, s’ajoute à celà que le roi n’est pas théologien, et que seuls des ulémas sortis par exemple de l’université Qarraouine pourraient s’inscrire dans la « proposition religieuse » : cela aurait sans doute un impact au-delà des frontières marocaines, mais encore une fois, al production des Qarraouines est conditionnée à la situation marocaine, à la monarchie et à la montée en puissance et de l’islamisme politique, et de l’ingérence économique ainsi du statut de sous-traitant de la guerre au terrorisme US nouvellement acquis par le Maroc.
Donc, les évolutions ne peuvent être que locales et ponctuelles, l’islam étant hétérogène et multiple, évolutions locales et ponctuelles qui pourraient produire une mécanique globale et permettre à l’islam d’accéder à nouveau à un rapport égalitaire avec d’autres blocs civilisationnels et ne plus être soumis aux ingérences et intérêts étrangers.
Cordialement,