Pour ceux qui veulent absolument que « Dieu » soit ou ne soit pas.
Avant de commencer à parler sérieusement d’un phénomène, faut-il encore en produire une définition suffisante pour travailler.
Parler de « dieu » en terme probabiliste, tel que dieu est « incertain » ou autre, ne change rien au problème. cela suppose que vous disposez d’une déinition opératoire (suffisante et nécessaire). Avant de produire un jugement affirmatif (et déclaratif) du type « dieu est incertain », produisez une définition à discuter.
La sciences est chose collective. On commence par émettre des hypothèses qui donnent lieu à définition qui elle donne lieu à critique.
Je ferai remarquer que contrairement à l’évidence livresque, les croyants des trois monothéismes, en filiation les uns des autres, ne semblent pas toujours pleinement d’accord sur la notion de « dieu ».
Les juifs se référent à « Yahvé », les chrétiens à « Dieu » (notion qui englobe parfois celle de Jésus Christ et de l’esprit saint) et les musulmans à « Allah ». Et pour tous, ces mots nomment par défaut. Ils sont là pour désigner, l’indésignable. Ils sont une trahison nécessaire pour communiquer entre hommes. « Dieu » est un être ineffable et indescriptible hors anthropocentrisme.
Bref, ce qui est certain, c’est l’incertitude qui plane quant à la possibilité d’une définition commune.
Si on tient compte des ensembles religieux, il y aurait probablement trois grandes définitions possibles, part défaut, de « Dieu », selon les mots et les communautés. Donc au moins trois champs d’exploration du fait.
Comme il s’agit d’un être parfait, il doit être parfaitement insaisissable (sauf son accord exprès)par l’observation. Nous n’en savons pas assez sur l’univers pour affirmer la possibilité ou non d’un tel être.L’expérience collective est insuffisante à ce jour.
Je crois sincèrement qu’en la matière mieux vaut s’abstenir de porter un jugement définitif sur la question, et plutôt faire ce que les sciences humaines et linguistiques proposent : étudier ces phénomènes comme « des croyances » culturelles (ce qui impose l’étude des langues).
Et surtout ne rien préjuger quant à la véracité des témoignages relatifs aux expériences individuelles « extérieures » de l’existence d’un tel être (crédibilité des révélations). La réalité physique d’un tel phénomène se limitant aux corps pensants que nous sommes et à la culture qui se transmet de générations en générations.
Gardons à l’esprit le caractère inexpérimental de la notion floue qu’est « dieu ». Parler en terme de « certitude » ou « d’incertitude » n’est rien d’autre que la manifestation d’un esprit autosuffisant et assez méprisant envers les croyances différentes. C’est aussi de la mauvaise mathématisation.
Ensuite pour les plus aventureux, une tentative de définition dans le sens que j’indique serait vicieuse au sens où il faudrait accorder aux témoignages et aux écrits une force objective extrinséque qui leur manque justement. çà serait là aussi une pétition de principe. On ne peut pas reproduire à volonté les conditions de ses témoignages sauf par supercherie. Ce dont nous parlons se dérobe sans cesse.
Il vaut mieux croire que le déluge (traces chronologiques possibles en mer noire) et l’ouverture de la mer rouge (traces chronologiques possibles en mer rouge) sont des phénomènes naturels ayant entraînés des catastrophes humaines considérables du fait de la localisation de nombreuses civilisations pour la période concernée.
Et réservées, les interprétations « naturelles » d’un autre ordre à des considérations strictement personnelles sans préjudices du droit de chacun de croire ce qu’il veut. Pourvu qu’on soit d’accord sur ce qu’on peut appeler les « faits premiers » qui eux sont accessibles à nos lumières. L’ordre des phénomènes « divins » étant relegué jusqu’à plus ample informations vérifiables à un ordre de faits de « rang deux ». Après tout, si un tel être existe, on ne peut lui retirer la possibilité d’influer sur les événements physico-chimiques. Pour qui doute : les humains le font bien tous les jours et de manière massive. Qu’est-ce dont que la question du réchauffement qui agite tous les esprits, en ce moment ? Rien d’autre que le produit collectif et direct de nos activités depuis deux siècles (voir les graphes températures/périodes sur la question).
D’où : c’est une affaire personnelle et c’est le droit de chacun de croire ce que bon lui semble en la matière.
Je fais cette mise au point car la philosophie c’est aussi ces questions. Le point de travail du philosophe est justement celui qui consiste à s’emparer des définitions des concepts et de voir ce qu’ils sont. De tester ce qu’on pourrait nommer leur « résistance critique ».
Platon considérait qu’une des grandes « fonctions » de l’activité philosphique était d’être comme « la médecine de l’âme », bref de trouver la paix au sein d’un monde de contradictions (humaines et naturelles), trouver un mouvement équilibrant tout au long de sa vie.
La philo, pour moi, c’est surtout çà : une esthétique de vie.
Par Job, pour la philo et la paix des esprits.
08/11 16:09 - Job
:-) :-)) Sur la question définitionnelle, je suis dans la ligne de Protagoras, (...)
08/11 15:03 -
Chacun croit ce qu’il veut, certes, mais l’honnêteté intellectuelle consiste à (...)
08/11 14:56 - André Fasbendair
A l’auteur, Vous devriez relire l’allégorie de la Caverne de Platon, ... et donc, (...)
08/11 14:46 - Job
Pour ceux qui veulent absolument que « Dieu » soit ou ne soit pas. Avant de commencer à parler (...)
07/11 11:56 -
Candide, merci de m’avoir répondu. Il est possible que nous ne soyons pas tout à fait (...)
07/11 11:43 - Sylvain Reboul
Excusez les fautes, mais sous cette forme cela marche, je vais signaler le (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération