@stalker
vous écrivez : "L’Islam n’a visiblement guère de tradition de lecture symbolique ou
ésotérique de ses textes sacrés, ce qui n’était pas du tout le cas des
théologiens chrétiens réunis en 1947, habitués de longue date à
travailler au dégagement de la vérité cachée contenue dans les textes."
Il me semble que vous faites l’impasse sur les traditions soufi et chiite qui se différencient notamment du sunnisme, voir s’y opposent par leurs lectures symbolique voir ésotérique du texte coranique.
Les concepts d’Al Batin (occulté) et d’Al Zahir (apparent), issus du courant chiite infirment l’absence d’une tradition de lecture ésotérique du texte coranique tel que vous l’affirmez.
On y retrouve notamment chez Abu Yaqub Al Sijistani l’influence du néoplatonicisme ainsi que de Plotin.
Bref, le Chiisme ainsi que ses avatars ismaelisme notamment accordent une valeur intrinsèque au sens apparent, lié de façon indissoluble au sens caché donc ésotérique et ne se limitent donc pas à une lecture littéraliste du texte coranique, comme simple receuil de principes moraux, tare originelle du Sunnisme.
Soit...la question fondamentale n’est pas dans l’existence ou non de telle lecture ou pas, mais bien dans la capacité pour l’islam de se reformuler dans le contexte de la globalisation, et de son impact autant civilisationnel que culturel, et donc religieux.
Cordialement,