@mcm :
Vous écrivez : « Ouaif
bof quiconque a lu le coran sait que c’est très pauvre poétiquement et
philosophiquement parlant. » cela est votre opinion, mais le fait que
quantité de penseurs se soient fondés sur le Coran, et aient donné naissance
aux diverses écoles musulmanes semblent attester que ce texte « pauvre »
selon vous ne l’est pas et ne le fût pas pour tout le monde.
Dans mon commentaire, je répondais
à l’affirmation de la non-existence d’une tradition ésotérique en islam que les
courants soufi et chiite infirment par leur existence même, et leur perception
et interprétation du texte coranique.
J’imagine que si ce texte avait
été aussi « pauvre » philosophiquement que vous l’affirmez, il aurait
été difficile pour Al Sijistani d’écrire son Livre des Sources, et de connecter
l’islam au néoplatonisme et à Plotin, notamment en associant les figures du
Prophète et de l’Imam aux deux hypostases de Plotin (Ame et Intellect : couple
indissociable selon Al Sijistani).
Bref, la lecture d’Al Sijistani
permet de concevoir autrement le Chiisme que la lecture de Khomeyni.
De la même façon, la jonction opérée
par Al Ghazali entre soufisme et sunnisme, entre ma Voie et la Loi, après sa « gueule
de bois » théologique permet de contredire la soi-disant « pauvreté »
que vous supposez du texte coranique.
« Ne restreins pas la
perfection de l’homme à l’horizon de ton ego. » Al Ghazali
les « blocages » quant à l’évolution de l’islam sont liés bien plus à des facteurs extérieurs qu’intrinsèques au texte coranique, qui comme tout texte religieux ne se lit que selon l’orientation « politique » du lecteur et de ceux qui décident de la « bonne » lecture.
Cordialement,