« Ainsi toute l’évolution a accru l’incertitude et la complexité du monde. Et si c’était son vrai moteur ? »
Et bien moi je me lance, oui c’est le moteur du monde. Sinon c’est quoi d’autre, Dieu ?
Pour compléter votre article, il suffit de se pencher sur la systémique, cad l’étude des systèmes dynamiques complexes. Vous êtes en plein dedans.
C’est aussi pour cela que l’on fait de la modélisation. Mais parfois, comme pour le climat, on laisse l’incertitude de côté puisque ce qui compte, c’est l’interprétation du résultat du modèle paramétré par les interprètes eux-mêmes...
Le politique déteste l’incertitude, mais aime la prospective. Il est donc à côté de la plaque, et on l’avait remarqué. La société proposé actuellement se veut contrôlée, NS veut tout contrôler, et pour une bonne raison : on ne préserve pas ses acquis dans un monde complexe. On évolue, on change. Mais appliquer cela dans nos vies n’est pas une mince affaire. Il faudrait tout repenser, espérons qu’un jour on prenne le temps de la faire, mais c’est pas demain la veille, l’inertie étant la plaie entretenue de nos sociétés.
Pour infos, il faut aussi rapprocher la pensée systémique avec la philosophie bouddhiste. Il est très étonnant de voir comment il y a des siècles certains avaient compris les notions d’impermanence et d’impersonnalité, que l’on découvre aujourd’hui en science et qui s’avèrent universelles. La pensée cartésienne, linéaire et causale, a oublié cet aspect fondamental des choses. Mais bon, on n’arrête pas le progrès comme ça...