L’affaire est complexe et la question bien mal posée. La réponse en titre de cet article ne peut donc qu’être mauvaise, tout au moins autant que son inverse.
Encore un écran de fumée pour ne pas parler de choses plus importantes et de mettre un ptit coup de brosse à reluire en direction d’Obama , en référence à son discours du Caire et de poursuivre insidieusement la théorie fumeuse du choc des civilisations.
Vouloir légiférer sur un vêtement « total » est aussi stupide que vouloir légiférer sur le droit de se promener nu. Le contexte est important. L’attentat à la pudeur d’un type uniquement vêtu d’un mini-string léopard n’aura pas la même connotation dans le métro parisien aux heures de pointe ou sur une plage du sud de la France par exemple.La loi ne peut être une solution à tout ou alors certaines bonnes soeurs voilées ou moine en aube et capuche relevée auront des soucis à se faire ; car ils cachent quasiment autant leurs corps que les musulmanes en niqab.
Rappelons que « religion » vient du mot latin relegere (accueillir)
et religare (relier). Le croyant se ressource dans sa relation à Dieu
pour aller vers les autres et trouver du sens à sa vie.
En revanche, le mot « secte » signifie « suivre » et « séparer ». Historiquement,
ce mot désignait la dissidence d’un groupe religieux mais, aujourd’hui, on
l’emploie pour désigner toute "association totalitaire qui porte
atteinte aux libertés individuelles« . »Secte" a définitivement pris une
signification péjorative en raison de l’intolérance manifestée par ces groupes,
grands ou petits, vis-à-vis du monde extérieur, et des effets destructeurs
constatés sur la personnalité des adeptes.
La burqa ,le nikab, l’aube, etc... ont ça de bien qu’ils sont clairs - si l’on peut dire - sur
le but qu’ils poursuivent : il s’agit d’ériger une frontière infranchissable
entre ceux qui sont « dedans » et ceux qui sont « dehors »...Est-ce la peine d’entamer un grand débat sur de telles évidences ? Serait-ce le
cas si ces groupuscules se référaient non pas à l’islam mais au christianisme ou
au bouddhisme ?
Vouloir légiférer sur des courants sectaires d’une religion et leurs signes visibles revient à diaboliser une religion et c’est bien là le piège tendu par les stratèges de ces courants minoritaires datant du siècle dernier.
Il faudra donc trouver un juste milieux entre laxisme et diabolisation en gardant à l’esprit qu’il existe autant de différence entre un prêtre en perfecto (comme Gilbert) et un silencieux moine trappiste, qu’entre une musulmane salafiste en burqa et une musulmane en jean et cheveux aux vents.