• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Jovitourtiste

sur Fin du dialogue interculturel dans l'Union européenne !


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Jovitourtiste Jovitourtiste 28 juin 2009 16:06

Ouais, la preuve : Utiliser une langue nationale comme langue internationale est un non-sens. Ce n’est pas à cause que ça se fait que c’est la meilleure solution.

Quand certains prétendent que l’espéranto a échoué du fait que sa diffusion n’est pas plus grande après 120 ans d’existence, ils montrent les limites de leurs connaissances, de leurs capacités d’analyse, et démontrent qu’ils n’ont rien compris.

Compte-tenu de la puissance financière, politique et militaire qui a propulsé l’anglais au niveau où il est aujourd’hui, et ceci depuis bien plus longtemps, son niveau de diffusion est tout simplement minable.

Ça fait penser aux quantités astronomiques de bombes déversées sur le Vietnam par la plus puissante armée du monde, et, au bout du compte, c’est une population de petite taille qui a éjecté des colosses puissamment armés.

Une simple étude des bases de l’espéranto ne demande pourtant pas des facultés intellectuelles surhumaines. Comme la plupart des visiteurs sont mentalement et intellectuellement plus évolués, plus honnêtes aussi, voici quelques précisions qui leur seront utiles.

Le besoin de parler de culture s’accroîtra naturellement au fur et à mesure que croîtra la communauté espérantophone dont la jeune génération découvre aujourd’hui la langue surtout par Internet. La priorité est de monter que l’espéranto fonctionne et donne satisfaction, y compris pour découvrir d’autres langues et les cultures qui y sont attachées.

Pour moi, du fait que nul ne peut apprendre toutes les langues du monde, même seulement celles parlées par plus de 50 millions d’hommes, à un niveau suffisant pour en profiter réellement et en apprécier toutes les richesses, l’espéranto doit être un moyen neutre pour y accéder sans l’influence des langues dominantes qui constituent des filtres alors que, à cet égard, l’espéranto donne un maximume de transparence et de fidélité.

Même si ce n’était pas pour la diplomatie ou le commerce, ce serait déjà un beau résultat si l’espéranto pouvait devenir la solution de secours pour tous quand aucune communication linguistique de qualité n’est possible.

L’anglais n’est le plus souvent qu’un outil approximatif qu’on ne peut pas nommer langue, et on n’a pourtant pas lésiné sur les moyens pour l’enseigner. Ce que certains appellent prosélytisme à propos de l’espéranto n’est vraiment rien à côté du conditionnement institutionnalisé poussant au tout-anglais.

Ce matin, j’ai entendu que Sarko, qui est entouré de carpettes anglaises (les Lagarde, les Darcos, les Pécresse and Co), avait suivi des cours intensifs d’anglais ! Le monde a été et est toujours littéralement bombardé à l’anglais, et la victoire de cette langue me fait penser à celle des EUA au Vietnam où, là aussi, on n’a pas lésiné sur la quantité de bombes.

C’est un gâchis sur toute la ligne quand on a conscience des résultats qui auraient pu être atteints à moindre coût avec l’espéranto. Par exemple à propos du niveau de facilité de l’espéranto par rapport aux autres langues vivantes. Quand un nouveau, venu par Internet, est capable, depuis mai 2007, et ceci depuis plusieurs mois (février 2008), d’écrire des articles longs et documentés pour la version en espéranto de Wikipedia, c’est déjà assez éloquent.

Quand des enseignants d’espéranto voient avec quelle rapidité des enfants en comprennent et en appliquent les règles, avec quelle rapidité ils savent lire, écrire, compter et calculer en espéranto (tiens, voilà un point sur lequel devrait se pencher notre ministre anglolâtre de l’Éducation nationale !) et quel profit ils en tirent dans l’apprentissage ultérieur ou parallèle d’autres langues, ça aussi, c’est éloquent, pas les théories développées par quelques individus de l’acabit de Asp Explorer (sic !).

Beaucoup de personnes qui ont un vécu particulier de l’espéranto ont déjà témoigné dans le cadre de commentaires. De tels cas pourraient être cités en grand nombre. De plus, de nombreuses réponses sont déjà accessibles à qui veut bien chercher :
http://www.ilovelanguages.com/...
http://www.esperanto.qc.ca/en/...
http://www.esperanto.net/veb/f...
http://vortareto.free.fr/argum...
http://www.esperanto.net/veb/f...
http://www.geocities.com/skolt...
http://www.globidar.org/globe/...
http://esperanto-panorama.net/...
http://claudepiron.free.fr/ind...
etc. 

La domination mondiale d’une poignée de langues repose essentiellement sur le pouvoir des Etats qui les utilisent. Les membres des communautés linguistiques non privillégiées communiquent de bas en haut, dans la mesure où ils maîtrisent plus ou moins une ou plusieurs des langues hégémoniques. Ceux qui ne maîtrisent pas au moins une des langues « principales » se trouvent en grande partie exclus de la communication internationale.

L’utilisation internationale d’un nombre réduit de langues déforme l’échange culturel et déséquilibre le flux d’informations en faveur des élites politiques, économiques et idéologiques des pays linguistiquement privilégiés. L’utilisation d’une langue neutre et plus facile à apprendre pourrait rétablir en partie l’équilibre et l’équité des brouettes envisageables.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès