1- Laisser porter publiquement une croix gammée peut être considéré comme apologie de crimes contre l’humanité. Il ne me semble pas que le port obligatoire de la burqa en public soit un pur fantasme, n’y a-t-il pas eu un vague gouvernement Taliban dans un vague pays du nom d’Afghanistan où cela a eu lieu, il y a encore moins longtemps que le génocide auquel renvoie la croix gammée ? Alors, si c’est le mot terrible de « crime contre l’humanité » qui pose problème, appelons cela « apologie du sexisme le plus radical », et je ne trouve pas que l’effacement auquel il conduit soit si métaphorique que cela. A moins que pour vous également, les femmes ne fassent pas vraiment partie de l’humanité. Je ne pense pas que c’est là votre propos.
2- Réponse dans le dernier paragraphe (je confirme, l’ordinateur, ça fatigue la vue). Le fait que ces femmes « burquées » portent volontairement cette tenue ne change rien au problème. Au nom de l’égalité de droit homme-femme, le port de cette tenue (pour ce qu’elle représente, c’est-à-dire le symbole de l’oppression de la femme) n’est pas tolérable en république laïque, la Turquie musulmane en est la meilleure des illustrations. Le principe d’égalité me paraît plus fondamental que la libre expression de ses choix particuliers, surtout s’ils sont en soi l’affirmation de discrimination.
3- Non, je ne suis pas juriste, mais comme j’aime particulièrement apprendre, j’attends avec impatience que vous m’éclairiez sur ce qui vous pose problème dans la citation.