Les moralisateurs des ligues de la vertu, parfaitement grotesques, nous gonflent avec leurs comportements et leurs idées qui ne sont que le reflet de leurs fantasmes . La femme inférieure soumise et la putain sont dans leurs esprits des transpositions et des utilisations maniaques de désirs et de symptômes des instincts du faible, du médiocre et de mécanismes du névrosé.
C’est un lieu commun de prétendre que la femme représente, par excellence, l’élément volage, dépensier, frivole. En vérité, ceci ne résiste pas à l’examen des faits. L’homme est aussi fréquemment que sa compagne joueur, débauché, égoïste, prodigue. Il est en revanche, d’ordinaire, beaucoup moins sobre.
En 1949, Simone de Beauvoir publiait le Deuxième Sexe, ouvrage qui a eu un retentissement considérable dans le monde entier.
Le féminisme de Simone de Beauvoir n’a jamais été figé. Il a évolué au fur et à mesure de sa participation au mouvement des femmes, elle l’a elle-même reconnu. Simone de Beauvoir a montré ainsi l’importance que revêt un véritable dialogue entre intellectuels et mouvements sociaux.
Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont lu avec ferveur celle qui avait su traduire de manière scientifique les conditions de l’oppression et de l’exploitation des femmes. Le Deuxième Sexe est un classique de la pensée féministe.
Il faut le lire, le relire, le faire vivre en le confrontant à l’évolution actuelle des conditions d’existence des femmes ou au développement actuel des théories féministes.
« On ne naît pas femme : on le devient. »