@Rougalalashinga
Vous écrivez :
« Quelle condescendance dans la fin de la
phrase ! Vous croyez sûrement que vous êtes plus libre qu’elles. Mais qui
est libre ? Personne n’échappe à l’aliénation, quelle qu’elle soit. La
liberté, c’est justement de choisir son aliénation. Si des musulmanes
choisissent de se soumettre à Dieu, et si pour cela elle cnsidèrent qu’elles
doivent se voiler devant les hommes, eh bien c’est leur choix. Je ne vois pas
quelle leçon j’aurais à leur donner. »
Vous avez raison et en même temps
êtes en-dessous de la vérité quand vous considérez cela pour de la « condescendance » :
c’est bien plus que cela. Il s’agit au travers de l’argument « humanitaire »
procèdant d’une cause juste à savoir la défense de la dignité humaine, une
manière pernicieuse de revendiquer le monopole de cette humanité qu’on
chercherait à défendre, la conséquence logique est bien entendu que l’on en dépossède
l’autre, quand bien même voudrait-on le sauver, en supposant de fait qu’il ou
elle ne saurait s’aliéner librement une liberté qui nous semble comme allant de
soi et supposée universellement reconnue et acceptée. Bref, celui ou celle que
l’on prétend sauver apparaît dés lors comme inférieur voir hostile ou ennemi sous
le prétexte de la Loi, de la Culture, de la Morale, etc… avec cette logique
vicieuse de l’argument revendiqué humanitaire de la cause dite juste. Il n’y a
là que le monopole de l’idée d’humanité et un ethno-centrisme narcissique se
cachant sous un prétendu universalisme, valeurs universelles décrétées en
comité restreint par ¼ de l’Humanité sans que les ¾ restant ne soient invités à
en discuter, contrevenant à l’échelle globale au principe démocratique du
consensus.
Et effectivement, comme vous le
dites la liberté est aussi dans le choix de son aliénation, et nul doute que si
l’on faisait le compte de toutes les formes d’aliénation volontaires ou
contraintes existante, qu’elles relèvent de la croyance au mythe démocratique,
aux dogmes économiques, ou religieux, etc..bref, le constat serait effrayant…Tout
n’est que question de perspective et de degré, certaines aliénations sont
visibles telle la burka, d’autres non comme les « burkas mentales »
qui assurent la pérennité d’un système fondé sur le contrôle et opérant par le
conditionnement avec des moyens numériques et analogiques bien plus efficaces
que des livres religieux.
Cordialement,