Léon : « Moi j’adore les gens qui ,sont contre la burqua mais qui sont aussi contre un loi l’interdisant.
C’est qu’ils ne doivent pas y être opposés tant que cela. »
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Il est vrai que c’est difficile à comprendre. Il est vrai aussi que ça ressemble à la position du type « je n’ai rien contre les homos » mais qui serait abattu s’iil apprenait que son fils est homo.
C’est mon cas (pour les deux situations.
Je ne suis pas opposé à la burqa : on n’a pas à l’être ou à ne pas l’être. Cela n’a aucun sens. Parlons plutôt de’aimer ou de ne pas aimer. Je n’aime pas la burqa et je trouve que c’est ignoble. J’ai toujours en tête la vision d’un barbu tenant un petit sac par la main et qui était sa petite fille de 3 ans à peine.
Je suis révolté par cette pratique.
MAIS je n’ai aucun droit d’aller dire à une femme de changer d’habitudes vestimentaires.
PARCE QUE en 1991 je n’ai pas admis que le FIS, sentant sa victoire proche, dise : « les algériens doivent se préparer à changer leurs habitudes alimentaires et vestimentaires »
Comment pourrais-je me résoudre à user du même langage et être aussi intolérant ? de quel droit puis-je dire à des femmes que je sais mieux qu’elles ce qu’elles doivent faire ?
Evidemment, je suis opposé à la loi anti-voile ou anti-burqa mais je ne voudrais pas que ma fille se voile.
Finalement, c’est parce qu’on n’aime pas ça qu’on réagit contre le voile et NON parce que cela menace la république. Le sujet est tellement décalé par rapport aux préoccupations actuelles que ceux qui disent que c’est un leurre pourraient bien avoir raison.
Enfin, je l’avais compris quand Sarkozy était ministre de l’intérieur : vouloir à tout prix créer des institutions pour organiser les communautés religieuses était une erreur irréparable : les mêmes erreurs ont été commises au Maghreb quand les politiques ont cru qu’ils pouvaient domestiquer l’islamisme.
Nous en payons le prix aujourd’hui et je crois vraiment que Sarkozy savait ce qu’il faisait : il créait délibérément un ennemi intérieur.