et pour confirmer la justesse de mon article :
Après la publication dans le Nouvel Observateur du 2 juillet de l’interview de Nicolas Sarkozy et Denis Olivennes, la Société des rédacteurs du Nouvel Obs a rendu public le communiqué suivant :
« La Société des rédacteurs réunie ce jour en assemblée générale extraordinaire s’élève vigoureusement contre les conditions dans lesquelles a été réalisée l’interview de Nicolas Sarkozy parue cette semaine dans le Nouvel Observateur.
Contrairement à ce qui a pu être écrit ici ou là, la rédaction ne conteste pas bien entendu, le principe d’un tel entretien avec le chef de l’Etat, bien qu’il puisse apparaître en l’occurrence comme une instrumentalisation du journal.
Les rédacteurs considèrent comme inacceptable et contre-productif qu’un tel entretien ait été réalisé sans consultation des rédacteurs en chefs et des journalistes dont la compétence aurait été pourtant bien utile. Denis Olivennes, président du directoire et directeur de la publication à l’initiative de cette interview, doit s’appuyer sur l’équipe, et non manifester de la défiance, pour ne pas dire de la brutalité et du mépris, à l’égard d’une rédaction et des professionnels qui la composent. Cet épisode a confirmé l’existence d’un fossé qui se creuse entre la rédaction et le président du directoire.
Les rédacteurs du Nouvel Observateur ont été choqués par la succession de deux couvertures consacrées au changement d’image de Nicolas Sarkozy. Ils s’inquiètent de ce que leur journal puisse donner l’apparence d’une complaisance à l’égard du pouvoir bien peu compatible avec son identité et sa charte. La tentative de séduction du président en direction de la gauche démocratique, nommée « ouverture », ne doit pas passer par le Nouvel Observateur sans contre-enquête ni examen critique. »