L’école transmet aux filles le goût de l’insoumission à l’égard des rôles dans lesquels la société traditionnelle les emprisonne.
En France, l’école laïque qui intègre, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs, les filles et les garçons, démontre la force et la pertinence des valeurs universelles dont elle est porteuse. Le diplôme, arme des plus démunis, est devenu pour elles (comme d’ailleurs pour les enfants d’ouvriers) l’outil de leur émancipation. Bien sûr, l’aventure n’est pas totalement écrite, il reste à la société tout entière, pour son plus grand profit, à se saisir de cet immense progrès.
L’éducation est un droit humain indispensable au progrès économique et social. Il faut reconnaître aux femmes le droit à un accès universel et égal à l’éducation, en tant qu’élément central et constitutif du renforcement de leurs droits et comme outil essentiel pour atteindre les objectifs de l’égalité entre les sexes, du développement et de la paix.
Un fossé persiste entre les hommes et les femmes du point de vue de l’accès à l’éducation. Lutter contre le taux élevé d’analphabétisme des femmes et des filles demeure une priorité mondiale. D’après l’Annuaire statistique de l’UNESCO, deux tiers des 875 millions de cas d’analphabétisme chez les adultes concernent aujourd’hui des femmes. En Asie du Sud-Est, 3 femmes sur 5 sont analphabètes, de même que la moitié des femmes africaines et du monde arabe.
Actuellement, les taux d’alphabétisation des 15-24 ans, dans diverses régions du monde, ne présentent quasiment plus de différences liées au sexe, notamment en Europe, en Amérique du Nord, en Amérique latine et dans les Caraïbes, en Asie orientale et en Océanie.