Effectivement ma phrase prête à confusion mais l’idée se tient : Marx n’a pas inventé la dictature du prolétariat, il l’a trouvé (mais pas vraiment théorisé : ce concept est comme celui de la main invisible de Smith : quelques mots parmi des milliers de pages). Il aurait sûrement préféré une transition plus facile mais a fait avec celle-ci. Dès lors, naturellement, comme il a lutté pour l’avènement du communisme, il lutta aussi pour la dictature du prolétariat.
Humaniste, la doctrine communiste ? Il faudrait définir humaniste, mais faisons sans. Marx a théorisé le communisme en réaction aux dysfonctions du capitalisme pour qui l’homme n’est pas grand chose. Il voulu en finir avec la lutte des classes pour que tous les hommes soient égaux. Il écrivit « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins. » et « tous les hommes sont frères », ce qui est proche du libéralisme... Sa pensée est humaniste car l’humanisme fut son fondement : il voulu un monde où les enfants ne travaillent plus et où les profiteurs soient exclus.
Cependant, cet humaniste fondateur créa-t-il une théorie amenant un
monde humaniste ? Évidemment non, mais comme pour le libéralisme : car
l’un et l’autre manquèrent d’informations, ils n’eurent pas accès à la
psychologie, la sociologie et toutes ces sciences modernes. Dans notre
vision du monde plus complète, toutes ces doctrines sont dépassées.
C’est pourquoi il existe tant de nouvelles doctrines communistes et libérales :
ce sont à chaque fois des adaptations face à de nouvelles informations.
Je me fais l’avocat de Marx car si l’homme eut des défauts, ce ne fut pas ceux d’idiotie et d’extrémisme aveugle. Effectivement, il accorde trop d’importance à la communauté au dépend de l’individualité. Sur la question de la violence, je me tais : jusqu’à présent l’homme n’a guère trouvé d’autre moyen de se débarrasser d’un despotisme, même aujourd’hui : les grèves, grèves de la faim, pétition, ce sont toutes des formes de violences, des coupures dans l’ordre.