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Commentaire de finael

sur Manuel Valls et l'aggiornamento de la gauche en matière de sécurité


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finael finael 8 juillet 2009 18:10

Venant de relire « La guerre contre Paris 1871 » de Robert Tombs (professeur d’Histoire à Cambridge, peu suspect de sympathies ultra-gauchistes) sur la Commune, je ne peux m’empêcher d’être frappé par la ressemblance entre le discours sécuritaire actuel et celui de la « bonne » bourgeoisie d’il y a bientôt 140 ans.

Comme si l’insécurité primordiale de nos sociétés ne concernait pas le travail, le pouvoir d’achat, le logement, et autres besoins fondamentaux.

Bien sûr aujourd’hui comme hier, on nous dénonce la « violence ordinaire », dont je ne nie pas qu’elle existe, mais qui n’est rien comparée à celle qui consiste à précariser la grande majorité des gens, à les forcer à accepter n’importe quel emploi pour survivre, quitte à les obliger à déménager à l’autre bout du pays.

Aucune étude, aucune enquète n’ont été faites pour mesurer les effets meurtriers de cette violence feutrée, de plus en plus légalisée, alors que des études épidémiologiques (mais qu’on ne trouve qu’en cherchant bien) montrent que les chômeurs se suicident quatre fois plus que les travailleurs, que dans presque la moitié des cas le chômage ou la précarité de l’emploi se traduisent par un divorce ou une séparation.

Et tant pis pour les enfants, abandonnés par leurs parents qui travaillent tous les deux, qui les ont vu se crever à la tâche pour se retrouver au chômage à la fin, ou avec une retraite au « minimum vieillesse », en gros la possibilité de pointer aux restos du coeur, qui ont remplaçé la « soupe populaire ».

Et si le petit casseur risque des années de prison, on ne trouve en ces lieux aucun banquier véreux, aucun politique vendu (il est vrai, comme disait Raymond Devos qu’un politicien ça ne se vend pas, à la rigueur ça s’achète ...)


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