Monsieur
le Député
Ne
croyez-vous pas que les mesures contre la délinquance que vous préconisez
auraient plus de crédibilité si un réel effort était entrepris pour la pénalisation
des élites politiques responsables de malversations et autres délits ?
L’exemple ne vient pas t’-il d’en haut ?
Est-ce
que votre proposition de loi sur les bandes concerne aussi celles les plus « respectables » ? Quand j’entends le mot « bande » je ne
peux m’empêcher de penser à vos collégues (Edouard Balladur, Jacques Chirac, François
Léotard, Nicolas Bazire, François Pérol, Renaud Donnedieu de Vabre et Nicolas
Sarkozy) dont de graves soupçons planent sur eux sur la mort (indirecte) de onze
de nos concitoyens à Karachi. Votre première proposition (comparution immédiate ?),
s’appliquerait-elle à eux ? Auront-ils le droit de préparer leur défense
si l’affaire suit son cours ?
Votre disposition qui vise à protéger des insultes,
des menaces et autres brimades, couvre t’-elle aussi « Casse toi, pauvre con », « racaille » et autres amabilités homophobes dont vous n’êtes pas étranger ? Il m’arrive de lire les comptes rendus parlementaires sur le
site de l’Assemblée Nationale et suis souvent surpris par les propos puérils et
autres incivilités éructées lors des débats. Que vos collègues commencent par se policer eux mêmes.
Oui il existe une « bande », une caste
qui fait souvent régner sa loi contre le peuple. Cette bande n’occupe ni hall d’immeuble,
square ou parking, mais squatte les centres de pouvoirs décisionnels. Que
préconisez-vous contre leur iniquité, leur arbitraire ?
La délinquance est souvent associé à l’économie
souterraine, en particulier aux trafics de drogue. Comment combattre un tel
fléau alors que nous commerçons avec des nations productrices de narcotiques ?
Comment le Pakistan a t’-il payé nos sous-marins ? Je vous fais grâce de
nos rapports avec le président colombien Uribe, de notre soutien à la
narco-dictature birmane et de l’explosion de la culture du pavot et du commerce
de l’héroïne au nez et à la barbe de nos soldats et des autres forces de l’OTAN
en Afghanistan - culture que les talibans avaient éradiquée. Au fait, que faisons-nous
au juste en Afghansitan ? Je crois que vous avez voté le renforcement de
nos troupes là-bas. Mais c’est un autre débat.
Pour conclure : A part plus de répression
policière et judiciaire, quel avenir proposez-vous à ces jeunes désœuvrés des
cités ?