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Commentaire de pigripi

sur Le tri sélectif, la méthanisation, le recyclage...


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pigripi pigripi 8 juillet 2009 21:51

Article Intéressant.
Je suis consternée par la velléité des pouvoirs publics à mettre en oeuvre des moyens sérieux de traitement des déchets alors que les Allemands s’y sont mis depuis au moins 40 ans.
Qu’est-ce qu’ils ont de plus que nous les Allemands ? Pourquoi sont-ils plus motivés ? Pourquoi les Verts y sont-ils plus forts et efficaces ? Culture, économie, politique ?

Il est certain qu’il n’y a pas en France de véritable volonté politique de résoudre les problèmes. On saupoudre des mesures fiscales et juridiques par ci par là mais rien de sérieux et efficace qui ne soit pas dicté par le souci de se faire élire et réélire. Et pendant que les « faucheurs » attirent l’attention sur les dangers de dissémination des OGM, des paysans se cachent pour les cultiver en plein air, payés par des céréaliers qui font mine de se soucier de l’environnement en public et vont éventuellement subventionner des campagnes de pub vertes ou des films.

Rien de sérieux n’est fait pour responsabiliser le citoyen mais tout est fait pour le culpabiliser sans issue.

Je prends l’exemple du tri sélectif à Paris : collecte des emballages deux fois par semaine, ce qui est loin de suffire pour ramasser la masse de déchets en carton et plastique. Quand le citoyen se donne du mal pour faire de la place dans sa petite cuisine à une poubelle supplémentaire, qu’il a fait l’effort de trier et qu’il constate qu’il n’y a plus de place dans la poubelle « jaune » et qu’il doit choisir entre reprendre ses déchets ou les jeter avec tous les autres, il se démotive.

Idem pour les piles : on nous dit de les rapporter au magasin, là où les containers dédiés débordent la plupart du temps parce qu’ils ne sont pas vidés régulièrement. Les piles usagés ont alors de bonnes chances de finir dans n’importe quelle poubelle.

Pour le verre, c’est la même chose, les containers spécifiques sont pleins à ras bord et les consommateurs déposent leurs bouteilles et, tant qu’ils y sont, toutes sortes d’autres déchets à leur base. le déchet appelant le déchet. Qui a envie de se coltiner des kilos de verre pour devoir finalement les déposer sur le trottoir ? Décourageant !

Et quand on prend à grand bruit des mesures pour limiter la consommation d’énergie, on ne voit le problème que par le petit bout de la lorgnette. Exemple, les ampoules électro luminescentes.
On nous dit qu’il faut passer aux ampoules basse consommation alors que rien n’est prévu pour recycler leur mercure et leurs cartes toxiques, que leur risque pour l’oeil n’a pas été réellement étudié.
. Bien sûr, les magasins qui les vendent proposent de les déposer sur place dans des containers qui risquent d’être traités comme ceux des piles actuellement. Pas vraiment motivant pour le consommateur.

Par ailleurs, les commerçants jouent sur la sensibilité du citoyen pour mélanger allègrement commerce éthique, produits bio, produits sains et produits naturels. Il est pratiquement impossible de trouver un produit qui rassemble toutes ces qualités mais le tapage publicitaire étant ce qu’il est, qui de nous lisant « produit naturel » sur une étiquette ne va pas inconsciemment s’imaginer qu’il est aussi éthique, sain et bio ? Ou que s’il est bio, il est forcément éthique, sain et naturel ? etc.

Je pense à des marques de produits de beauté et d’hygiène qui mettent en avant le fait que leurs produits ne sont pas testés sur des animaux, qu’ils contiennent des ingrédients naturels et qui vous donnent même le nom des personnes qui les ont « fabriqués ». Ces chaines très populaires jouent sur un packaging qui évoque la nature et la santé mais quand on regarde la composition des produits, on découvre qu’ils contiennent autant de composants cancérigènes que les autres ...

Bref, comme le dit l’auteur, chez nous, l’écologie, c’est avant tout une affaire économique et politique qui rapporte à certains au détriment du bien commun.


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