Hélios,
Merci aussi pour cet éclairage qui me paraît assez proche de mon expérience en informatique.
Oui, absolument, on ne répare jamais un processeur. On le remplace. Pas de doute.
S’il y a une défectuosité, cela se découvre assez vit et c’est la chaleur seule par son utilisation qui peut l’altérer dans la suite.
L’informatique dans l’avionique, je ne suis pas spécialiste, mais je suis presque certain que les processeurs n’ont rien à voir avec des 8088 ou même 80386. Un 8088, tout traité ? Là, c’est de la fantaisie, car l’avionique demande une force de calcul qui doit gestionner bien plus d’instructions par unité de temps que dans les années 80.
Intel et les autres s’approvisionnent probablement en Asie. Et en effet, la grande production a fait baisé les prix et la quantité remplace la qualité.
Les logiciels ne font pas exception. On ne paye plus les experts spécialistes, on les envoie à la retraite prématurément, on délocalise en Inde et ailleurs. La culture étant différente, pourquoi cela irait-il mieux ?
Alors, là bas on crée des ingénieurs à la pelle. Mais dans le lots, comme partout, il n’y a que quelques bons qui sortent du lot et qui font tourner les développements. L’armée des autres attendent le chef. Un overhead inouï.
Les processus des logiciels sont diablement plus complexes et en évolution que le hardware pour compléter le tableau.
Cela se passe chez les plus grands, Microsoft compris. On gère à distance le développement. Pour la maintenance des produits, c’est encore plus mal parti. On ne corrige pas les problèmes pour qu’ils ne se reproduisent plus, on fait du cas par cas, en espérant que les problèmes se reproduisent puisqu’on sera payé ad vitam pour les mêmes raisons.
Le sujet n’est pas simple ?
Si, il est limpide et naturel. Quand on ne paye plus, on ne travaille plus avec motivation avec le soucis du travail bien fait. Je ne connais que trop bien cela après 40 ans dans le circuit.