J’aime cet article car il évoque un vrai problème dont on ne parle peu finalement. Et derrière le mot déclassement, il me semble entrevoir presque le mot décadence. Après, je ne suis pas d’accord sur les causes et les conséquences. Pour être concret, je parle de mon exp. perso. J’ai eu un cursus scolaire élitiste, bac dans le meilleur lycée de la région, prépa M’ (pour ceux qui connaissent), grande école d’ingé. A l’école, je travaillais dur parce que je croyais, j’avais la foi.
Et à la sortie quoi ? Rien. Pas moyen d’avoir un boulot qui corresponde au niveau de ma formation. Un gachis. Former des scientifiques, pourquoi faire ? Il y a très très peu de poste dans la recherche et à des salaires injurieux. En réalité la société actuelle n’offre que la médiocrité et veut surtout des gens capable de l’accepter : un travail mal payé, ne nécessitant pas d’énormes compétences favorisant surtout l’interchangeabilité des acteurs.
Maintenant que vais-je dire à mon fils ? Il voit bien la réalité. Mon niveau d’étude/ma situation sociale. Pourquoi irait-il souffrir sur les bancs de l’école quand il n’y a pas d’enjeu ? Et si les enfants perçoivent cela, dans l’esprit des enseignants, il n’y a même plus de doute.
Je ne crois pas que les jeunes ne veulent pas travailler ou faire des efforts. Ils sont en caoutchouc et se sont simplement moulés sur ce que la société leur propose.
Et notre mini prez a trouvé la réponse, quand il n’y a plus de carotte, reste le bâton avec une politique répressive, sécuritaire visant à se protéger des jeunes.