@citoyen
Nous sommes effectivement d’accord : des filières sélectives pour chacun mais sans ce système débile de prépa où vous montez en pression dès le début de première afin de constituer le fameux dossier et ne laissez retomber la pression qu’à la fin de la spé, soit 4 ans de gachés de 16 à 20 ans.
On constate une désaffection des prépas au profit des écoles en 5 ans, il en est de bonne réputation telles que l’INSA de Lyon ou l’UTC de Compiègne. Et puis après tout hors peut-être qq entreprises que l’on compte sur les doigt d’une main le « groupe A » n’est en aucun cas un prérequis à une carrière brillante, disons qu’il y aura un delta de 20 % sur le salaire d’embauche, la belle affaire ...
Pour les moins brillants, l’IUT est également sélectif et offre une alternative raisonnable à la fac mais n’offre pas le choix des matières de la fac. Car aussi bien en école qu’en IUT certaines matières vous exècrent ou la tête du prof de vous revient pas il faut vous les farcir quand-même.
Et si l’on considère les études littéraires, à l’exception des ENS et de l’IUT de journalisme de Tours, il existe très peu de filières sélectives : quelques licences doubles.
N’essayez pas de projeter « notre » expérience de lycéens, taupins puis centralien ou mineur sur votre fils, nous avons changé de siècle et tout cela est beaucoup plus dur que par le passé.
C’est aussi plus dur pour la simple raison que les études se sont malgré tout démocratisées - combien d’entants de classe modeste étions-nous ? Même si le milieu reste un facteur important de réussite les classes moyennes se sont élargies même si appauvries - mais c’est un autre débat - et si l’on ne compte plus d’enfants d’ouvriers c’est que l’ouvrier n’existe plus, il est simplement maintenant employé et le tour ou l’étau limeur ont laissé place au PC. Et que peut-être comme mon propre père et sans-doute le vôtre on était ouvrier parce-que les parents vous avaient mis au boulôt à 16 ans alors que vous aviez le potentiel pour suivre des études supérieures. Le mien a malgré tout fini par accéder au statut de cadre dans une grande entreprise à 45 ans en étant entré tourneur-fraiseur à 16 ans.
Et les grandes écoles n’ont pas augmenté leurs effectifs, certaines pas du tout et les sautres faiblement. Une étude relative au ratio nb X / nb bacheliers généraux tendait à démonter qu’il aurait fallu conduire le nb de place à l’X au delà de la dizane de millier si le ratio avait été maintenu constant depuis le début du 20eme siècle.
La sélection est donc devenue beaucoup plus impitoyable.