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Commentaire de pigripi

sur Orelsan et Ségolène Royal….


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pigripi pigripi 14 juillet 2009 16:40

Ne sont-ils pas des bons amis people de NTM (« nique ta mère », « donne moi une balle pour la police municipale ») ? Les a-t-on entendu soutenir les syndicats de police qui demandaient l’interdiction de certains groupes de rap appelant à « buter du flic » ? Les at-on entendu s’indigner des propos de Youssoupha (qui a appelé au meurtre d’Eric Zemmour), de SNIPER ("exterminer les ministres et les fachos« ), de Ministère AMER ( »sacrifice du poulet« ; »brigitte femme de flic« ) et autres groupes de »musique urbaine« surfant sur l’impunité du racisme anti-blanc ( »J’ai envie de dégainer Sur des f.a.c.e.s. d.e. c.r.a.i.e.« , par Ministère AMER, le groupe Les Sales Blancs...), la haine des valeurs françaises ( »La France est une garce, n’oublie pas de la baiser jusqu’à l’épuiser, comme une salope faut la traiter, mec« par Monsieur R) et l’antisémitisme (cf les nouveaux amis de Dieudonné) ? N’ont-ils jamais subventionnés des festivales où se produisaient ces sympathiques groupes ? N’ont-ils jamais stigamatisés, au nom d

Ce n’est pas parce que des gens de gauche, du centre ou de droite ne se sont pas indignés hier qu’ils sont incohérents en s’indignant aujourd’hui. Il faut du temps pour sortir du « politiquement correct », reprendre possession de son libre arbitre et prendre conscience du danger que représentent certaines expressions « libres » pour l’ordre public et le vivre ensemble, le bien commun et le respect d’autrui.

Mieux vaut tard que jamais et à la lecture de la prose purulente d’Orel- sans -conscience, on se dit qu’il était temps de réagir contre les productions qui, sous couvert d’art, expriment le sexisme, le machisme, le racisme, l’antisémitisme et la violence sous toutes ses formes.
Qu’on le veuille ou nom, les artistes ont une énorme responsabilité sur la psychologie et les comportements de jeunes qui, par définition de l’adolescence, sont révoltés et prêts à en découdre.

Les incitations à la haine et à la violence de personnalités au nom de la liberté d’expression permettent de lever les tabous moraux qui, en principe, empêchent le passage à l’acte.

J’en tiens pour preuve le fait que dans l’enlèvement, la séquestration, la torture et l’assassinat d’Ilan Halimi, une trentaine de personnes a eu 24 jours pour prendre conscience de l’ignominie de ce crime et que pas une seule n’est venue au secours du jeune homme. Il faut quand même une totale absence de conscience et un pouvoir d’auto justification énorme, entretenu par un environnement délétère, un climat de violence banalisé, pour que 30 personnes, pendant 24 jours, ne se soient pas indignés de la barbarie dont Ilan a été la victime.

C’est pourquoi ll est important de ne pas laisser dire n’importe quoi et d’avoir le courage de censurer toutes les personnalités publiques qui tiennent des propos irrespectueux d’autrui et incitant à la violence. Toute personnalité peut être un modèle pour les esprits malléables, faibles et mal intentionnés.

Nos sociétés ont besoins de lois, de règles, d’usages, de morale et de limites pour permettrent le vivre ensemble dans le respect d’autrui et la paix. Le coupable n’est pas forcément le censeur mais aussi celui qui porte atteinte au fragile équilibre des libertés par des propos violents et haineux.


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