De toutes façons, et ce depuis plusieurs dizaines d’années, si on écoute les medias et le politiques, la France et les Français ne peuvent être que :
- soit « définitivement en avance sur le reste du monde » et « précurseurs », ce qui colle bien à notre « génie national », ce qui nous permet d’avoir des tas de choses « que le monde entier nous envie », comme le TGV, l’Ecole Polytechnique et le camembert au lait cru.
- soit « désespérément en retard par rapport à nos voisins européens » (ou développés), et « notre retard doit être comblé », car « l’immobilisme et la rigidité de nos structures » ne « nous permettent pas (ou »nous empêchent« ) d’avancer à la même vitesse que nos amis » d’outre-quelque chose, de toutes façons, « le pays est inréformable ».
A noter que la France n’est jamais au même niveau que les autres, elle est toujours « en avance » ou « en retard », soit « plus que... », soit « moins que... », qu’est-ce que vous voulez, c’est comme ça. C’est le « mystère français », voire même peut-être « l’exception française » ?... En plus, dès qu’on conteste les résultats de ces « études » douteuses, on ressort notre bonne vieille « spécificité » française « d’incorrigibles râleurs », « jamais contents ». Génétiquement programmé dans notre « héritage gaulois », « l’irréductible village », etc... Jamais comme les autres, quoi. De quoi être fier, vous avouerez.
Cette année, ce sont nos touristes qui en prennent plein la figure. Hier c’était notre réseau internet, notre monstrueuse habitude de ne pas travailler le dimanche, ou notre risible manque d’un ministère de l’immigration, et autres gracieusetés. Des fois ça se téléscope : nous avons par exemple et en même temps « le secteur public le plus pléthorique et le plus inefficace », mais « le service public le plus efficace », allez vous y retrouver.
Ce qui montre que quand on fait un titre du genre « les Français sont les plus ... » ou « les Français sont les moins ... », on est sûr de vendre son canard. Même avec une étude bidon comme celle-ci, au passage, merci d’en souligner la bêtise.