« Le poisson pourrit par la tête »........ proverbe chinois.
On ne saurait excuser ces saccages, mais peut-être peut on essayer de les comprendre :
Dans un article d’Agoravox, pas si vieux que ça :
http://www.agoravox.fr/rdv-de-l-agora/article/jean-montaldo-dezingue-les-bandits-58423
Olivier Bailly nous faisait un petit résumé du livre « Lettre ouverte aux bandits de la finance » de Jean Montaldo, peu suspect de sympathies pour « la gauche » en général et les casseurs en particulier.
On peut y lire comment les escrocs de la finance, des Madoff aux grandes banques et institutions financières nous escroquent, nous, contribuables, petits épargnants, de milliers de milliards d’euros. Et celà sans risquer, en France, autre chose qu’une modeste amende (en regard des sommes volatilisées dans les paradis fiscaux), voire quelques semaines de prison avec sursis.
Comment voulez-vous, dans ces conditions que le jeune « des quartiers » (épithète déjà infamante en elle-même), ait le moindre respect pour une telle société ?
Quand au coût pour l’état, autrement dit le contribuable, il est lui aussi infime par rapport à de telles escroqueries : combien de centaines de milliards d’euros données aux banques pour les récompenser - sans doute - de leurs manque de rigueur (pour être très indulgent) ?
Le principe du bouc émissaire, aujourd’hui le jeune magrébin de banlieue, hier les youpins et francs maçons, et avant-hier la « canaille » paysanne pour canaliser la vindicte des « braves gens » ne date pas d’aujourd’hui !
Si l’on devait consacrer un temps médiatique proportionnel à l’ampleur des dégats à ceux causés par les institutions financières, les politiques népotiques, et j’en passe, il faudrait des journaux télévisés de 50 heures par jour.
Alors de grâce, parlons un peu des véritables problèmes qui se posent à notre société : la montée des injustices, du chômage, la désindustrialisation, l’appauvrissement généralisé, la ghettoïsation, la destruction de l’environnement... avant de céder aux sirènes des médias