Ce qui ressort de cette étude, c’est qu’il s’agit uniquement du point de vue de l’hôtelier pour qui le client idéal est celui qui vide méthodiquement le bar, vit en pension complète, prend de l’alcool à tous les repas, encaisse sans broncher toutes les insuffisances et laisse des pourboires démesurés.
Si le touriste japonais ne se plaint pas, c’est que souvent il ne parle pas la langue du pays ou que son anglais est souvent insuffisant et qu’il ne veut pas perdre la face dans un échange où il aura le dessous...
Certes, il y a des Français cons, râleurs, vulgaires, arrogants, radins, bruyants, mais à proportions égales avec les autres pays !
Par ailleurs, je trouve justifié de me plaindre lorsque ( dans des hôtels 3 et 4 étoiles ) on trouve des fourmis dans le sucre ( Venise 3 étoiles ), les serviettes de toilette sont si rêches que vous devez vous essuyer avec les draps ( Moscou 3 étoiles ), les chaussures cirées vous sont rendues avec les talons couverts de boue ( Shanghai 4 étoiles ), le linge de toilette n’est pas changé tous les jours ( Pékin 5 étoiles ), les cornflakes du petit-déjeuner sont rances ( Delhi 4 étoiles ), les assiettes ou les verres sont ébréchés, le couvercle des toilettes vous reste dans la main, la clim’/le chauffage/ le téléphone ne fonctionne pas, une porte donne directement sur un escalier, l’eau est coupée une partie de la journée, il n’y a pas d’eau chaude, le ménage n’a pas été fait - on peut écrire ’DIRTY’ sur les surfaces planes - le plafonnier éteint se met soudain à crépiter et crache des étincelles sur la moquette synthétique ( Russie )etc... etc...
Je ne mentionnerai pas les pensions qui ne sont pas tenues aux mêmes normes de prestations.
Oui, les Français sont râleurs, mais souvent avec raison ! ( je n’ai rien dit quand le mur de la chambre était constellé d’impacts de balles (Istambul 4 étoiles ) où que l’accès à un bateau de croisière égyptien ( 4 étoiles ) était un talus escarpé, non éclairé et jonché de tessons de bouteilles.... ). Si personne ne dit rien lorsque les prestations sont inadéquates, la situation ne pourra jamais s’améliorer.
Quant à la radinerie, nous sommes habitués à une tarification ’service compris’ , ce qui provoquer des incompréhensions...
En fait, cette étude nous reproche de ne pas nous comporter en pigeons dociles, bons à plumer. De plus, avec 5 semaines de vacances par an notre budget par semaine de séjour est certainement moins élevé que celui de ceux qui n’ont que deux semaines... Remarquons que les dépenses culturelles ne sont pas mentionnées dans cette étude ( entrées musées, spectacles, concerts, excursions et visites, etc... ). Dans ce cas, il n’est pas sûr que nous soyons les pires...
Quant à la pratique de l’anglais, signalons les valeureux efforts de Krokodilo pour dissuader qui que ce soit d’apprendre l’anglais...