« Libération du Sinaï ? »
La négociation de Sadate ne fut pas réellement le succès que vous semblez décrire, mais uniquement ce qu’il parvint à obtenir d’une liste de revendications qui furent rejetées.
CITATION :
En ce qui concerne le Sinaï, Sadate obtient tout ce qu’il demandait.
En ce qui concerne les autres territoires occupés, il a obtenu moins qu’il ne réclamait, mais plus qu’une simple déclaration d’intentions. L’autonomie de la Cisjordanie, la fin du régime d’occupation, la création d’une police arabe éroderaient progressivement la domination israélienne sur la Judée et la Samarie. Et les événements rendraient concevable la naissance d’une entité palestinienne, indépendante ou province de la Jordanie, en paix et en symbiose économique avec Israël.
Bien entendu, les accords de Camp David ne sont pas un miracle. Pour deux raisons : on peut les expliquer, bien que personne ou presque ne les ait prévus ; ils ne mettent pas fin à tous les conflits et ils risquent d’aggraver certains d’entre eux.
En se rendant lui-même à Jérusalem, Sadate agissait en président de l’Egypte plutôt qu’en interprète du monde arabe tout entier
Fin de Citation
http://www.lexpress.fr/informations/espoir-sans-illusions_590957.html
En fait, en cet épisode, Anouar El Sadate fit le choix de sortir la tête haute en préservant les intérêts égyptiens et en se désolidarisant de la cause palestinienne.
Attitude compréhensible mais quelque peu paradoxale car, s’il rompait ainsi avec la politique de nationalisme arabe de son prédécesseur Gamal Abd El Nasser, Anouar El Sadte était curieusement, parmi les « officiers libres » qui renversèrent Farouk, celui qui était le plus proche des « Frêres Musulmans » et qui cultivait avec soin la petite rugosité sur son front permettant ainsi de laisser croire à des exercices quotidiens et z^lés de pratique de la prière..
Ce qui influença le plus sa décision fut un souci de « réalpolitik » et de s’attirer les bonnes grâces des Etats Unis, alors qu’il souhaitait rompre avec l’Union Soviétique et mettre en place une politique « d’ouverture » (L’infitah) qui bénéficia plus à son cercles de proches affairistes qu’au peuple égyptien, précipitant le pays dans un chaos économique qui fit le lit des mouvements islamistes..
gAZi bORAt