Désolé, mon grand, j’habite bien dans un quartier composé d’immeubles HLM, grands et petits. Je suis au ’29’ et ceux qui me posent problème sont au ’27’. Sans parler de batiments plus grands à 200 mètres de là, où franchement, compte tenu de ce qui s’y passe, je baisserais les bras.
Déshérance ? Sans doute pour certains ; La plupart sont enfants d’éboueurs, ou de deuxième ou troisième femmes de familles polygames qu’on logeait là pour les ’fractionner’. Mon voisin immédiat, à qui j’ai récemment évité la taule en témoignant qu’il ne faisait que ’chahuter’ a eu plusieurs occasions de travailler : à chaque fois, arrivé en retard, piqué dans la caisse, démissionné. Ses parens sont respectivement infirmière et gérant de pizzéria.
Quant au dealer en chef, en liberté conditionnelle, il est issu d’une fratrie de Maliens dont le père, éboueur à la retraite, menace régulièrement l’assistant social ou la gardienne chaque fois qu’ils font une remarque. Bien qu’il soit en ’conditionnelle’, il roule en voiture de luxe, fait du barouf sous les fenêtres à une heure du mat’.
Alors ce ne sont pas des désespérés, loin s’en faut. Mais ils souscrivent tous à une sous-culture qui valorise exclusivement la gratification immédiate et l’illicite.
Il y a le phénomène ’bande’ - car les plus grands drainent dans leur sillage les 12-15 ans et leur distribuent de la monnaie.
Et SURTOUT un comportement qu’ils partagent avec des jeunes nettement plus favorisés qu’eux, « on fait ce qu’on veut, quand on veut, et on vous emmerde ».