Un grand dirigeant que ce Anouar el Sadate et il était inévitable que le spécialiste du révisionnisme historique Gazi tente de minorer son rôle.
Quant à Anouar el-Sadate, il avait expulsé d’Égypte les conseillers soviétiques en 1972, suscitant ainsi l’extrême hostilité de Moscou, et avait volontiers collaboré aux efforts de Kissinger pour évincer l’Union soviétique du Moyen-Orient. Confronté au plan inexplicable de Carter consistant à le remettre sous la tutelle de Moscou, Sadate créa sa propre réalité en annonçant son intention de se rendre à Jérusalem pour parler à la Knesset. Je me rappelle encore la réaction comique de Zbigniew Brzezinski : il était vexé que Sadate ait gâché les plans soigneusement préparés qui prévoyaient une progression pas à pas vers des pourparlers indirects, puis peut-être directs, sous contrôle américain, en faisant tout cela d’un coup et d’un seul. Le public égyptien regarda à la télévision, sans y croire, la chaleureuse réception réservée à Sadate par les figures mythiques qu’ils pouvaient facilement reconnaître - Moshe Dayan le borgne, Ariel Sharon à la carrure d’ours, Golda Meir - et ils répondirent en accueillant avec enthousiasme le cortège de Sadate à son retour.
Extrait de cet article « L’Amérique et le Moyen-Orient sans sentiment »
J’ai lu aussi que quelques intervenants soutenaient la thèse du jihad « défensif ». Une complète réfutation de cette thèse est présentée dans cet autre article.
Tout mon soutien à Riposte Laïque.