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Commentaire de pigripi

sur Riposte laïque, féministe, républicaine et humaniste


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pigripi pigripi 16 juillet 2009 11:57
L’ANTI JUDAÏSME DANS L’ISLAM
Léon Alhadeff
Les Frères Ennemis

Dans ce qu’on appelle communément « la trilogie de l’héritage d’Abraham », il est utile de rappeler les liens entre les deux plus grandes religions par l’importance numérique de leurs fidèles - le christianisme et l’islam -, et celle qui, insignifiante par le nombre de ses adeptes - le judaïsme - en est la source.

Le christianisme reconnaît au peuple juif, pour les besoins de sa cause et à la base de sa doctrine, le rôle de la transmission du premier message du Dieu unique par Abraham, Isaac et Jacob, quitte à frapper les Juifs d’indignité dans la poursuite de cette mission pour n’avoir pas reconnu en Jésus le Messie tant attendu et annoncé par les écritures hébraïques. Là, la position est claire.

A l’opposé, l’islam renie aux Juifs la primauté de ce rôle éminent, en revendiquant pour lui le droit, en ligne primogénitale, à l’héritage d’Abraham qui (je cite le Coran) "n’était ni Juif ni Chrétien, ... ; il était orthodoxe et adorateur d’un seul Dieu ". Qu’avancent les doctrinaires de l’islam pour étayer cette revendication ? Leur raisonnement est des plus simples ; après avoir reçu la révélation du Dieu unique, Abraham, issu du paganisme, devait transmettre le flambeau par sa progéniture. Or, sa première épouse en titre - Sara - étant stérile, ce fut de sa servante égyptienne Agar qu’il eut son premier fils - Ismaël -, alors que Sara n’accouchera d’Isaac que treize ans après. La tradition islamique traite de forgerie tous passages du Pentateuque qui ne sont pas conforme à ses propres versions, et accuse les Juifs d’avoir falsifié, à dessein, les écritures mosaïques, jusqu’à supprimer, notamment, des passages annonçant la venue de Mahomet. Ainsi donc, l’islam ne fait aucune distinction entre Agar et Sara. La polygamie étant coutume courante dans les moeurs de l’époque - et encore aujourd’hui chez les musulmans - Ismaël étant le premier-né d’Abraham, c’est lui qui en a l’héritage, et les Juifs ne sont que des grossiers usurpateurs.

A la rigueur, cette argumentation pourrait être défendue si la prétention islamique n’achoppait sur une vérité historique incontestable. Alors que les descendants d’Abraham par Isaac et Jacob ont transmis le message sans interruption à travers quarante siècles jusqu’à nos jours, ceux d’Ismaël s’en sont purement et simplement détachés dès que ce dernier commença à errer dans les déserts d’Arabie pour se perdre dans les méandres d’idolâtries disparates et confuses, et ne refaire surface que bien longtemps après grâce à Mahomet et à ce qu’il apprit sur ses origines propres au cours de sa coexistence avec ses concitoyens juifs à Médine.

Environ 2600 ans séparent Ismaël de Mahomet. Pendant ces vingt-six siècles, l’histoire de l’Arabie, d’après les chroniqueurs les plus accrédités, notamment des Arabes eux-mêmes, est émaillée d’attaches mythologiques à caractère polythéiste, dénuées de la moindre trace de l’héritage d’Abraham. le Coran même en donne témoignage ; au chapitre 62, verset 2 , il et dit : " Avant lui (Mahomet), les Arabes étaient ensevelis dans de profondes ténèbres ". Le paradoxe est tellement flagrant, qu’il n’est guère besoin d’autres arguments pour y faire échec.

A la différence du judaïsme et du christianisme, toute la spiritualité de l’islam émane du Coran tout seul. Suivant la tradition, ce livre recueille l’ensemble des révélations divines à Mahomet au cours de vingt ans. Pendant ses méditations, il tombait en extase ou en transes, et recevait la visite de l’ange Gabriel (Djibril) en Arabe), qui lui transmettait les messages d’Allah. Mahomet demeura toujours analphabète et ne laissa aucun écrit. Il propageait les messages divins verbalement ; ses disciples devaient les retenir de mémoire, et les transmettre à leur tour, toujours oralement.

Cependant, après la mort du prophète en 632, et surtout au lendemain de la bataille de Yamamah en 633, où tombèrent la plupart de ses disciples connaissant les sentences par coeur, craignant qu’elles disparaissent à jamais, il fut décidé de les recueillir d’après toutes les sources encore disponibles. Comme il surgissait un conflit entre versions discordantes, le calife Othman chargea un parmi les disciples les plus dévoués - Sayd ibn Thabit
- secondé de quelques autres sages, de rédiger un recueil de toutes les sentences connues. Ainsi est né le Coran en 652, vingt ans après la mort de Mahomet.

En parcourant ce livre, on est d’abord frappé par le désordre dans la disposition des sentences. Les prescriptions et les semonces se suivent pèle mêle de manière incohérente, ce qui peut relever de l’humeur changeante du prophète ou de l’amalgame désordonné des nombreux compilateurs. Le trait le plus caractéristique concernant les Juifs est une versatilité apparente, et même des contradictions flagrantes ; en voici quelques échantillons.

 ? Chapitre 2, verset 59 - les musulmans, les Juifs, les Chrétiens et les Sabéens, qui croient en Dieu et au jour
dernier, et qui feront le bien, en recevront les récompenses de ses mains ; ils seront exempts de la crainte et
des supplices.
 ? 2/99 - les idolâtres, les Chrétiens et les Juifs incrédules voudraient que Dieu ne répande sur vous (les
musulmans) aucune de ses grâces...
 ? 2/169 - Ceux qui, pour un vil intérêt, cachent ce que Dieu à prédit dans les livres sacrés, n’auront pour
nourriture qu’un feu dévorant. (Mahomet prétend que sa mission avait été prédite dans le Pentateuque, mais
que les Juifs ont supprimé ce passage).
 ? 3/78 - Celui qui professera un autre culte que l’islamisme n’en retirera aucun fruit et sera au nombre des
réprouvés.
 ? 3/106 - Les Juifs ne sauraient vous causer que de faibles dommages. S’ils combattent contre vous, ils
tourneront le dos et n’auront point de secours à attendre.
 ? 3/107 - L’opprobre entassé sur leur tête les suivra partout... Dieu a imprimé sur leur front le sceau de sa
colère. La pauvreté s’est appesantie sur eux...
 ? 3/184 - Dieu reçut l’alliance des Juifs à condition qu’ils manifestent le Pentateuque et qu’ils ne cachent
point sa doctrine.
 ? 5/23 - Lorsque Moïse dit aux Israélites : Souvenez-vous des grâces que vous avez reçues de Dieu ; il vous a
envoyé ses prophètes ; il vous a donné des rois... (passage manifestement absurde : avant Moïse, les
Hébreux n’eurent guère ni prophètes ni rois).
 ? 5/56 - Ne formez point de liaisons avec les Juifs et les chrétiens...Celui qui les prendra pour amis deviendra
semblable à eux.
 ? 5/73 - ...les Juifs, les Sabéens et les Chrétiens qui croient en Dieu... seront exempts de la crainte et des
tourments.
 ? 5/85 - ... les Juifs et les idolâtres sont les plus violents ennemis des fidèles, et parmi les Chrétiens vous
trouverez des hommes humains et attachés au croyants...42/13-14 - ... Les Juifs et les Chrétiens doutent de
la vérité... Nous adorons le même Dieu. Nous avons nos oeuvres et vous les vôtres. Que la paix règne parmi
nous.
 ? 47/4 - Si vous rencontrez les infidèles, combattez-les jusqu’à ce que vous en ayez fait un grand carnage ;
chargez de chaînes les captifs.
 ? Nous connaissons les discours des infidèles. N’usez point de violence pour leur faire embrasser l’islamisme.
 ? 59/7 - Les dépouilles enlevées sur les Juifs chassés de leur forteresse appartiennent à Dieu et à son envoyé
(Mahomet).
 ? 62/2 - C’est Lui (Dieu) qui a usité, au milieu d’un peuple aveugle, un apôtre pour lui expliquer la foi...
avant lui, les Arabes étaient ensevelis dans de profondes ténèbres.
 ? 62/5 - Ceux qui ont reçu le Pentateuque (les Juifs) et qui ne l’ont pas observé sont semblables à l’âne qui
porte des livres.
 ? 62/6 - O Juifs ! Si vous croyez être plus chers à Dieu que le reste des mortels, désirez la mort et montrez que
vous dites la vérité.
 ? 98/5 - Certainement, les Chrétiens, les Juifs incrédules et les idolâtres seront jetés dans les brasiers de
l’enfer. Ils y demeureront éternellement. Ils sont les plus pervers des hommes.

Ces sentiments, souvent diamétralement opposés, comportent au moins un avantage pour les adeptes de l’islam ; celui de modeler leur attitude envers les Juifs au gré des situations. Les grandes analogies doctrinales entre judaïsme et islam incitent les musulmans à la modération. Nombreuses sont les pratiques religieuses fondamentales com-munes : circoncision, monothéisme très strict, même restrictions alimentaires et un accord à rejeter toute idée de divinité au Jésus des chrétiens.

Il y donc dans le Coran des arguments justifiant n’importe quelle attitude envers les Juifs, depuis une tolérance frisant parfois l’amitié, jusqu’à l’hostilité la plus farouche, surtout lorsque, dans des moments de fanatisme exacerbé, sont évoquées les péripéties de la mort du prophète.

Au cours de sa campagne de ralliement dans la ville de Khaïbar, qui comptait beaucoup de Juifs, ses disciples donnaient un banquet en l’honneur de Mahomet. Un des mets qu’on lui servit, lui causa des douleurs violentes. On trouva que le met était empoisonné, et rien ne pouvait arrêter son oeuvre. Au paroxysme des douleurs il prononça des imprécations contre les Juifs, à la perfidie desquels il dit devoir sa mort ; il s’écria : " Que les Juifs soient maudits de Dieu ". Cette seule phrase constituera la base première de l’hostilité islamique envers le peuple juif tout entier ; elle deviendra le pendant islamique de l’accusation chrétienne de crime de déicide. Sans atteindre l’acuité de haine déchaînée du côté chrétien, certains passages du Coran, développés avec emphase et éloquence par un imam dans sa mosquée, devant une foule à l’affût du moindre signe, peuvent l’enflammer et la pousser jusqu’au massacre.

D’une manière générale, si les rapports avec les Juifs ne sont pas troublés par des facteurs d’exception, la position dictée par le Coran est caractérisée par un mépris tempéré de tolérance. Sauf motivation d’hostilité ponctuelle, il faut traiter les Juifs avec équité, ce qui se traduit, dans le droit musulman, par un statut de "protégé contre l’animosité des fidèles « , pour lequel l’islam a consacré le mot bien spécifique de »dhimmi ". Ce statut garantit le libre exercice du culte et de tous métiers ou autres activités, contre paiement d’un impôt spécial de capitation (en arabe « jizya »), d’un autre pour l’entretien de l’armée (censée assurer cette protection), et souvent de taxes locales arbitraires au gré de l’humeur versatile et de la gourmandise de dirigeants ambitieux.

Pour des motifs différents, l’islam reprend au christianisme l’idée d’une responsabilité collective de tout un peuple pour les torts attribués à une poignée de Juifs de Médine, qui rejetèrent par un refus les avances de Mahomet d’adhérer à son mouvement. A l’instar du christianisme et par des procédés analogues, quoique moins cruels, l’islam a contribué à mettre les Juifs au ban de la société jusqu’à accentuer leur particularisme de peuple déchu.

Comme au fil des temps, et au fur et mesure que s’étendait l’empire arabe, il fallait se faire à l’idée d’une coexistence avec minorité tolérée, que les conquérants arabes rencontraient dans tous les pays envahis - surtout au Proche-Orient et en Afrique du Nord -, sous les normes dictées par le Coran, le deuxième calife Omar (634- 644 s’attacha à faire codifier les règles devant guider le traitement des dhimmis. S’agissant d’une tâche inattendue pour des peuplades issues de la barbarie, il fallut chercher inspiration dans de situations semblables dans les territoires limitrophes.

C’est ainsi que le Code d’Omar comporte beaucoup d’analogie avec les lois anti-juives édictées par les empereurs byzantins dans les régions envahies par le déferlement des ordres arabes fanatisées. Parmi les normes intervenant le plus couramment dans la vie quotidienne :

 ? Interdiction : de construire de nouvelles synagogues, d’employer des Musulmans d’empêcher la conversion
d’un Juif à l’islam ; d’adopter toute appellation ou nom musulman ; de porter des armes ; de monter à cheval
ou à mulet, seul l’âne sans selle était permis) ; De construire des habitations et des sépultures plus hautes
que celles des Musulmans ; d’exercer toutes fonctions d’intérêt public ; d’occuper toutes positions mettant
des Juifs en état d’autorité sur des Musulmans ; de transférer toute propriété de Juifs décédés autrement
qu’en conformité avec le droit islamique.
 ? Obligations : de se tenir debout devant un Musulman ; d’héberger et de nourrir des voyageurs musulmans au
moins pendant trois jours ; de porter des vêtements. Des chaussures et des coiffures distinguant les Juifs des
Musulmans, couleur jaune imposée aux Juifs (comme chez les Chrétiens) ; de porter un signe spécial pour
entrer au bain public.

En fait, bien que le Code d’Omar soit conçu indistinctement pour les minorités juives et chrétiennes, il ne s’applique en réalité qu’aux Juifs seuls, qui ne peuvent se prévaloir de la protection d’une patrie propre, alors que les Etats chrétiens, par leur présence au milieu ou autour de l’empire arabe, peuvent, par la simple menace de représailles, commander quelque modération à l’égard de leurs sujets.

Cependant, cela n’empêcha guère, au cours de sept siècles de conflits armés entre Chrétiens et Arabes -depuis la naissance de l’empire islamique jusqu’à la fin des croisades - une succession ininterrompue de conversations forcées dans les deux sens, dont subsistent, encore aujourd’hui, des traces importantes parmi les populations du Proche-Orient.

Malgré les foudres du Coran et le Code d’Omar, les relations entre Arabes et Juifs furent assez bonnes à l’origine. C’est que, partout où déferlait leur invasion, les Arabes étaient reçus en libérateurs par les communautés juives, fort importantes à l’époque dans tout le Proche-Orient. Persécutés par le christianisme et les empereurs byzantins, successeurs de Rome, les Juifs connaissaient avec soulagement chez les Arabes une domination plus clémente, qui se bornait à les mépriser et à les taxer, mais leur laissait le libre exercice du culte et de toutes activités, n’usant à leur égard d’aucune violence, et surtout ne cherchant point à les convertir.

Aussi, lorsque Omar - le deuxième calife - prit Jérusalem en démolissant l’hégémonie byzantine, les Juifs manifestèrent leur joie et furent récompensés par une très large tolérance. Il en fut ainsi, et même mieux, en Espagne en 711, où les Juifs, victimes de persécutions et de baptêmes forcés par les Wisigoths christianisés, se jetèrent au devant des envahisseurs maures.

Depuis le triomphe d’Omar, dans la plupart des pays sous hégémonie arabe, une étroite collaboration - économique et culturelle - n’allait pas tarder s’établir entre Musulmans et Juifs. L’exemple le plus significatif de cette coexistence pacifique nous le trouvons en Espagne sous occupation arabe pendant huit siècles, depuis le débarquement à Gibraltar en 711, à travers une longue progression atteignant son apogée en 1037, et périclitant jusqu’à la chute du dernier bastion arabe à Grenade en 1492.

C’est en Espagne, à la faveur d’une large prospérité économique, encore inconnue ailleurs en Europe, qu’une symbiose judéo-arabe opéra une véritable révolution culturelle dans le monde. Les califes de Cordoue, de Tolède et de Grenade sont partout entourés de l’élite intellectuelle juive, qu’ils encouragent d’une généreuse munificence. Dans cette atmosphère faste, la culture judéo-arabe se répandra, aussi bien en péninsule ibérique que dans tout le Sud de la France et surtout de l’Italie. Maïmonide, Shlomo ibn Gabirol, Yehouda Halevy, Hasdaï Grescas, Abraham ibn Doud et tant d’autres - philosophes, astronomes, mathématiciens, médecins - y trouveront un terrain fertile, non seulement pour propager la culture juive - biblique et talmudique -, mais aussi pour inspirer et susciter par leur savoir un renouveau culturel sur tout le sud de l’Europe, et surtout favoriser l’éclosion de ce vaste mouvement que fut la Renaissance italienne.

C’est aussi à partir de l’Espagne sous hégémonie arabe, que se diffusera le grand courant mystique de la Cabale, interprétation secrète et transcendante des livres sacrés par une élite avec initiation, qui a donné lieu à une abondante littérature. Son oeuvre essentielle - le Zohar - semble avoir été rédigée en Espagne eu 13ème siècle, en grande partie par le cabaliste Moïse de Léon, d’après l’oeuvre attribuée au célèbre rabbi Simeon bar Yohaï (2ème siècle).

L’euphorie de la symbiose judéo-arabe, sans pareille dans l’histoire, fut assombrie par les hordes des Almohades, secte fanatique issue de tribus berbères des plateaux de l’Atlas au Maroc au début du 12ème siècle. Sous la conduite d’un intégriste puritain nommé Ibn Tumart, ils furent soutenus par les masses populaires misérables, exacerbées par les famines fréquentes qui ravageaient la région. En bien peu de temps, ce fut un raz- de-marée sur tout le Maghreb, et ensuite sur l’Espagne musulmane.

Poussés par une ambition de ce qu’ils appelaient "la purification de l’islam, les Almohades mirent les Juifs d’Espagne et du Maroc devant l’alternative de se convertir ou de quitter ces pays. Ce fut le désarroi dans toutes les communautés ; la plupart préférèrent partir, dont Maïmonide qui se réfugia au Caire ; d’autres firent un simulacre de conversion (comme les marranes en Espagne plus tard), en attendant des temps meilleurs.

A la faveur de rivalités internes, et sous le harcèlement des souverains chrétiens de Castille, de Navarre et d’Aragon, à la tête de leurs armées, les Almohades furent contraints de quitter l’Espagne après la débâcle subie à la bataille de Las Navas de Tolosa en 1212.

Cette date marque le début du déclin de l’empire arabe. Chassés d’Espagne et d’Italie, ils se trouvaient, en même temps, submergés dans leurs propres bastions par de nouveaux conquérants : les Turcs seldjoukides. Venant de l’Asie Centrale, ils déferlaient sur l’Anatolie, chassant progressivement les Byzantins, et, en peu de temps, poussaient leur invasion sur tout le Proche-Orient, pour implanter ce qui devait devenir le puissant Empire ottoman.

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- Copyright © 2001 : Moïse Rahmani -

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