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Commentaire de Voltaire

sur La révolte de Manuel Valls


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Voltaire Voltaire 17 juillet 2009 13:20

A juste titre, l’auteur souligne l’erreur stratégique et politique de Mme Aubry dans la publication de son courrier à M. Valls : soit elle avait un soutien unanime de ses pairs et tout était prêt pour l’exclusion de Valls, soit elle devait garder ce courrier confidentiel.

Les dégats de cet impair sont là : le PS poursuit ses réglements de comptes internes qui lui ont tant coûté, et qui ont fait fuir son électorat, sa première secrétaire est publiquement rabrouée, et ses propositions demeurent illisibles, occultées par ces divisions, alors que pourtant les occasions ne manquent pas.

François Bayrou avait il y a quelques moi déclaré : « je ne vois pas le PS régler ses problèmes internes d’ici 2012 ». Sauf arrivée d’un(e) messi providentiel, on assistera dans les deux prochaines années à une lutte sans merci entre anciens (Fabius, Strauss-Kahn, Aubry, Hollande, Royal, Delanoë...) et arrivistes (Moscovici, Valls, Montebourg...) pour 2012, qui laissera des traces.

Reste à savoir à qui profitera cette décomposition :

Les écologistes ont le vent en poupe, mais les Verts manquent de leader et d’homogénéité au niveau national (Cohn-Bendit ne sera pas toujours là)

Le MoDem a réussit à régler en interne et sans trop de casse son échec des élections européennes mais il repart de très bas, et aura besoin de restaurer sa crédibilité avant d’attirer les déçus du PS

Le front de gauche continue de souffrir de l’incompatibilité entre PS et NPA (vielles querelles révolutionnaires) et n’a de toute façon pas une crédibilité de gouvernement

Le FN demeure handicapé par ses querelles intestines

L’UMP, malgré son monopole des média et des pouvoirs, n’a plus d’alliés au centre, et se voit donc contraint à modifier carte électorale et modes de scrutins, et à compter sur la faiblesse de ses opposants pour demeurer au pouvoir.

En cas de status quo, l’UMP pourait néanmoins l’emporter, surtout si elle suscite l’émergence d’une dissidence modérée assez forte (avec de Villepin), qui puisse l’aider au second tours des diverses élections.

Une autre alternative serait un rapprochement entre MoDem et écologistes modérés, rejoints par les socialistes modérés, lors des élections régionales. Une telle allianceremporterait sans doute une grande majorité des régions et pourrait préfigurer une véritable opposition de gouvernement crédible , mais le poids des frontières politique est traditionnellement très puissant en France.


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