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Commentaire de Emmanuel Goldstein

sur La révolte de Manuel Valls


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Emmanuel Goldstein Emmanuel Goldstein 17 juillet 2009 15:20

A titre d’exemple, voilà le genre de choses que fait la gauche socialiste à Paris :

Date de parution : 17.07.2009
CLAIRE FOURNIER

Louer son appartement à une famille qui a du mal à se loger, sans
risque c’est possible, grâce à la location solidaire. L’année dernière plus de
40 000 contrats à loyers modérés ont pu être signés. C’est une association qui
sert d’intermédiaire et parfois comme c’est le cas à Paris, c’est la mairie qui
s’engage, quand ça marche.

JULIEN BALCHELRY
Mireille est locataire depuis un an, avec sa fille d’une dizaine d’années,
de cet appartement du 20éme arrondissement de Paris.
Auparavant elle a du vivre pendant près de 8 ans, dans un hôtel meublé
faute d’avoir des garanties suffisantes pour pouvoir louer un logement.

MIREILLE
Suivant les hôtels, on n’a pas le droit de cuisiner, donc avec un enfant,
ce n’était pas évident, et donc là ma fille, elle est très ravie, plus
d’épanouissement. Un rêve qui est devenu une réalité donc, c’est quelque
chose.

JULIEN BALCHELRY
Une quarantaine de mètres carré en location solidaire, un dispositif qui
permet à Mireille de se loger en payant son loyer d’un peu plus de 600 euros à
une association et non pas à un propriétaire. Dans son cas c’est Habitat et
Humanisme, l’une des treize associations partenaires de la Ville de Paris, les
services sociaux de la ville choisissent des familles à réinsérer, l’association
met à disposition son parc d’une cinquantaine d’appartements loués par ses
soins. La famille y restera au maximum 18 mois avant d’intégrer durablement un
HLM.

FRANÇOIS ROBERT, DIRECTEUR GENERAL ASSOCIA TION HABITA T ET HUMANISME
Le locataire, c’est donc l’association et l’hébergé est la personne sortant
de l’hôtel meublé. Sachant qu’il y a comme dans n’importe quel gestion
d’appartement un état des lieux à l’entrée qui est fait avec le propriétaire et un
état des lieux à la sortie lorsque, pour vérifier que l’appartement n’a pas été
endommagé par le locataire. Et si tel était le cas, la Ville de Paris accepte de
défrayer le propriétaire du coût de la remise en état.

JULIEN BALCHELRY
A partir de 16 M2 tous les logements sont éligibles sur une démarche
volontaire des propriétaires.

FRANÇOIS ROBERT
Il n’y a pas de normes precises, il s’agit simplement que le logement
respecte les normes d’un logement décent, c’est-à-dire un minimum
d’équipement sanitaire, de taille du logement, de hauteur sous plafond, mais qui
sont très généralement remplis, pour le reste il est défrayé de toute difficulté
technique, puisque ce sont nos chargés de gestion qui sont chargés d’instruire
le dossier de chaque appartement.

JULIEN BALCHELRY
L’appartement est loué pour trois ou six ans à l’association pour un loyer
moyen de 17 euros le M2, le propriétaire bénéficie d’une déduction fiscale de 30
% pour une location de 6 ans et une garantie contre les risques d’impayés.
Anne possède avec son mari un trois pièces qui fait partie de ce parc solidaire.
Depuis 5 mois une famille de quatre personnes y vit. Elle craignait un peu au
début les réactions du reste de l’immeuble face à ces nouveaux locataires.

ANNE, PROPRIETAIRE
Je ne voulais pas laisser quelque chose de compliqué alors j’ai quand
même fait un petit travail avant, j’en ai parlé à quelqu’un du syndic, donc j’ai
expliqué ce qui allait se passer. Les voisins quand ils ont vu les bénévoles venir,
s’activer, eh bien ça les a tellement épaté, que du coup ils ont regardé tout ça
d’un oeil un peu différent.

JULIEN BALCHELRY
Pourtant les propriétaires candidats sont encore rares, peut-être par
simple méconnaissance de la location solidaire. Un an après sa mise en place,
la Ville de Paris, instigatrice du projet reste confiante.

JEAN- YvES MANO, ADJOINT AU MAIRE DE PARIS CHARGE DU LOGEMENT
Aujourd’hui nous avoisinons les 200 logements sur le territoire parisien,
notre objectif est d’en faire 1 000 sur la mandature. Je veux qu’on sache que les
1 000 ne sont pas un flux permanent, mais un socle sur lequel avec la rotation
que nous mettons dans ce parc là, permettront à 1 000 familles, de façon
durable de sortir d’hôtel meublé pour passer par ce sasse là, je trouve que c’est
un bon moyen d’accélérateur et d’ailleurs il faudrait que l’ensemble des
collectivités locales et donc que l’Etat surtout, pour l’étendre sur la totalité du
territoire, ça permettrait d’aller plus vite, de finir l’exploitation de la misère
humaine, par ce que j’appelle parfois des marchands de sommeil, qui n’ont plus
leur place sur le territoire parisien.

JULIEN BALCHELRY
L’immobilier social est un enjeu particulier pour Paris car ici c’est plus de
35 000 personnes qui sont en situation de mal logement. (NDLR avec un objectif de 40 000 logement sociaux d’ici 2014)


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